
Des modèles Renault dans une concession de la marque (Crédit: / Adobe Stock)
Si l'on se contente de l'évolution du chiffre d'affaires, la performance de Renault au premier trimestre 2025 semble décevante: à 11,68milliards d'euros, les facturations n'ont augmenté que de 0,6% à données constantes (– 0,3% en publié). Mais, si l'on s'intéresse aux immatriculations, elles sont plus flatteuses, avec une hausse de 2,9% et 565.000 véhicules vendus. La différence vient de la forte diminution des stocks chez les concessionnaires (des voitures vendues sur ce premier trimestre mais déjà comptabilisées dans le chiffre d'affaires du trimestre précédent), qui sont passés de 437.000 véhicules, fin2024, à 340.000, un trimestre plus tard.
Succès en Europe
La hausse du titre depuis la publication des données trimestrielles le 24 avril, montre que les investisseurs ont retenu le deuxième point, d'autant que ces bons scores ont été enregistrés en dépit d'une forte chute (– 21%) dans les véhicules utilitaires légers (camionnettes et fourgonnettes), qui représentaient tout de même en 2024, 18% des immatriculations. «Pour la marque Renault [donc sans prendre en compte Dacia], les ventes de voitures particulières en Europe ont augmenté de 17,7% grâce au succès de la Renault 5 E-Tech et des véhicules hybrides ainsi qu'à la poursuite de la croissance dans les segments C et supérieurs [Symbioz, Scenic, Austral, Espace…]», s'est félicité Duncan Minto, le directeur financier.
Ainsi au premier trimestre, la R5 a été la voiture électrique la plus vendue en France et la première en Europe sur le segment B (citadines polyvalentes). Pour la marque Renault, la part de l'électrique dans les ventes est passée de 10,1% il y a un an, à 17,1% (13% pour le groupe, compte tenu de la moindre électrification de la gamme Dacia), et le prochain lancement de la R4 E-Tech devrait amplifier le mouvement.
Dans ces conditions, l'objectif de marge opérationnelle de plus de 7%, annoncé en début d'année et qui intégrait 1% de perte de rentabilité en raison de la mise en place de la norme environnementale européenne Corporate Average Fuel Economy (Cafe), apparaît prudent. Tout d'abord, parce que le groupe pourrait se rapprocher des seuils de ventes de «wattures» exigés par Bruxelles et ensuite, parce que la Commission européenne a décidé en mars de réduire ces exigences, une mesure qui doit toutefois être validée par le Conseil européen et le Parlement.
Nous avions conseillé des ventes partielles en février à 49€. Cette bonne publication nous incite à repasser à l'achat.
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