(AOF) - Getlink cède 1,35% à 15,39 euros après avoir dévoilé des revenus en légère progression au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires de l'exploitant du tunnel sous la Manche s'est élevé à 472 millions d'euros, en hausse de 1%, là où les analystes d'UBS tablaient sur 474 millions d'euros. Au niveau des divisions de l'exploitant du tunnel sous la Manche, les analystes de la banque suisse estiment que les résultats sont conformes à leurs attentes.
Eurotunnel a enregistré une activité en hausse de 3% grâce à la progression de l'activité Navettes, Eleclink a vu ses revenus diminuer de 13%, reflétant la normalisation des marchés de l'électricité, tandis que les revenus d'Europorte ont augmenté de 5%.
Getlink a confirmé son objectif annuel d'un Ebitda compris entre 780 et 830 millions d'euros, là où UBS vise 823 millions d'euros. Pour 2026, le consensus prévoit une progression de l'Ebitda à 853 millions d'euros, soit 6 millions d'euros de moins que les analystes de la banque suisse.
Partant, UBS a confirmé sa recommandation à Neutre sur le titre, avec un objectif de cours de 17 euros. Le broker avait abaissé son conseil au début du mois car il s'inquiétait de la persistance de la faiblesse de l'activité Camions.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Transporteur ferroviaire créé en 1986, exploiteur de la ligne transManche en concession jusqu’en 2086, assurant 63 % des traversées de la Manche en voiture et 42 % de celles en camion et diversifié dans le fret sous la marque Eurotunnel, le fret ferroviaire sous la marque Europorte et l’interconnexion électrique sous la marque Eleclink ;
- Revenus de 1,6 Md€ répartis entre Eurotunnel (72 %) dans le transport Royaume-Uni/Europe continentale, Eleclink (17 %) dans la liaison électrique Royaume-Uni/Europe continentale puis par Europorte (10 %) dans le fret ferroviaire ;
- Ambition : élargir la gamme des services d’échanges à longue vitalité -mobilité par train ou navettes marines, interconnexion, services douaniers…- entre le continent européen et le Royaume-Uni ;
- Capital ouvert (20,55 % des actions et 20,72 % pour Eiffage), Yann Leriche étant directeur général, Jacques Gounon présidant le conseil de 15 administrateurs.
Enjeux
- Agilité du modèle d'affaires :
- capacité à générer des revenus additionnels dans la liaison Transmanche pour un coût marginal mineur, les infrastructures étant réalisées et la rentabilité en hausse constante depuis 15 ans,
- complémentarité avec le fret ferroviaire en France et Eleclink,
- hausse de la productivité via les programmes Delight et WAYforward ;
- modernisation des actifs avec montée en puissance progressive des investissements annuels vers 170 à 220 M€ dans les 4 à 6 prochaines années,
- élargissement de l’offre de gestion d’infrastructures via l’acquisition de Electrofer,
- innovation fondée sur 3 piliers : l’optimisation de la maintenance prédictive et des équipements via l’exploitation des données d’une part, plateforme globale assurant collecte, visualisation, prédiction et cybersécurité...;
- Stratégie environnementale répondant à 3 enjeux -transition énergétique & climat, préservation des milieux naturels et déchets & économie circulaire :
- neutralité carbone en 2050 avec objectifs intermédiaires de réduction de 30 % des émissions directes en 2025 (vs 2019) et de 54 % en2030,
- 100 % de consommation énergétique sans émanation de CO2,
- création de 37 hectares naturels, amélioration de la qualité de l’air et réduction des usages d’eau potable,
- partenariats ou offres de services dans l’économie circulaire,
- indicateur financier de marge opérationnelle décarbonée (99 %),
- financement d’Eleclink par « green bonds »;
- Dette encore élevée mais en baisse régulière, d’où le relèvement de sa notation, et agilité financière apportée par 1,7 M€ de trésorerie.
Défis
- Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d’Eurostar, moindre agressivité commerciale des ferries en 2025, variation des tarifs électriques et des taux d’intérêt ;
- Ouverture de la renégociation des accords avec l’Union européenne, notamment sur la simplification des procédures, telles celles portant sur les produits frais ;
- Remise en service d’Electlink dont il est attendu pour 2025 + 190 M€ de chiffre d’affaires (82 % de la capacité) et réflexion en cours sur la construction d’un 2 ème Electlink ;
- Ouverture de la concurrence à l’italien FS qui projette une liaison Paris-Londres à partir de 2029 ;
- Après un repli de 17 % des revenus à fin mars, objectif 2025 : résultat d’exploitation de 780-830 M€ ;
- Dividende 2024 en hausse à 0,58 €.
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