Le logo de l'UBS à Berne
Un groupe de parlementaires suisses a proposé un compromis sur de nouvelles règles en matière de fonds propres pour UBS, a rapporté Neue Zuercher Zeitung, faisant grimper vendredi le cours de l'action à son plus haut niveau depuis 2008.
Le gouvernement suisse souhaite qu'UBS, seule banque locale systémique depuis le rachat de Credit Suisse en 2023, capitalise ses filiales étrangères à 100% au lieu de 60% actuellement, afin de couvrir les pertes potentielles à l'étranger.
Les parlementaires proposent de leur côté qu'UBS soit autorisé à utiliser les obligations Tier 1 supplémentaires (AT1) pour couvrir jusqu'à 50% de l'exigence de capitalisation pour ses unités étrangères, ce qui réduirait la charge pesant sur la banque.
Selon le projet consulté par Reuters, les parlementaires proposent également de plafonner les opérations de banque d'investissement à 30% des actifs pondérés en fonction des risques dans le bilan de la banque.
UBS a déclaré que la proposition prenait une "direction plus constructive que l'approche extrême" du gouvernement, mais a fait valoir que la Suisse avait déjà les règles les plus strictes du monde en matière de fonds propres.
La banque a demandé que les réglementations soient "proportionnées et alignées au niveau international".
L'écart avec les réglementations des principaux centres financiers de l'UE, du Royaume-Uni, des États-Unis et d'Asie ne devrait jamais être tel qu'il compromette la compétitivité, indiquent les parlementaires dans leur document.
La semaine dernière, Reuters a rapporté que le gouvernement suisse était prêt à assouplir en partie la réglementation bancaire sur les fonds propres en vertu de laquelle UBS devra renforcer ses liquidités d'un montant pouvant atteindre 24 milliards de dollars (20,62 milliards d'euros).
L'action UBS a bondi vendredi de 4,5% pour atteindre 35,17 francs suisses (37,71 euros), après l'information rapportée jeudi soir par le quotidien suisse.
Ces propositions ont été faites par des parlementaires de l'Union démocratique du centre (UDC), du Parti libéral-radical (PLR), du Centre et des Vert'libéraux, selon Thierry Burkart, ancien président du PLR.
Le département fédéral des Finances a déclaré que le gouvernement avait soumis sa proposition et qu'il déciderait de la suite à donner en temps voulu.
(Rédigé par Dave Graham et Oliver Hirt, avec la contribution de Linda Pasquini ; version française Coralie Lamarque, édité par Kate Entringer)

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