par Steve Holland
Le président américain Donald Trump entend rétablir une campagne de "pression maximale" contre l'Iran dans le but d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire et de réduire à néant ses exportations de pétrole, a déclaré mardi un représentant américain.
Donald Trump, qui avait adopté une ligne dure à l'égard de l'Iran au cours de son premier mandat (janvier 2017-janvier 2021), a accusé son prédécesseur démocrate Joe Biden d'avoir affaibli la position de Washington.
Au cours de la campagne électorale aux Etats-Unis l'an dernier, le républicain a reproché à l'administration Biden de n'avoir pas fait respecter avec rigueur les sanctions sur le secteur pétrolier iranien, permettant à Téhéran d'exporter du pétrole, d'engranger des ressources financières et, ainsi, d'intensifier le développement de son programme nucléaire et d'élargir son influence via des milices supplétives.
Donald Trump va signer une directive présidentielle demandant, entre autres, au département américain du Trésor d'imposer une "pression économique maximale" sur l'Iran, via des sanctions et des mécanismes de vérification du respect de ces sanctions, a déclaré le représentant américain.
Ce dernier s'exprimait alors que Donald Trump devait recevoir dans la journée à la Maison blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a régulièrement demandé par le passé à Washington de se montrer intransigeant à l'égard de l'Iran, ennemi régional d'Israël.
Dans le cadre des efforts pour faire pression sur Téhéran, l'administration Trump va mettre en place des mesures destinées à "réduire les exportations pétrolières iraniennes à zéro", a ajouté le représentant américain.
Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat auprès de la mission iranienne aux Nations unies, à New York.
Les exportations pétrolières de l'Iran ont totalisé 54 milliards de dollars en 2022 et 53 milliards de dollars en 2023, selon des estimations du département américain de l'Energie, tandis que la production iranienne a atteint l'an dernier un pic depuis 2018, d'après des données de l'Opep.
Donald Trump avait dénoncé lors de son premier mandat l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, rétablissant d'importantes sanctions contre Téhéran afin de le contraindre à négocier un nouvel accord plus strict.
L'administration de Joe Biden n'a pas assoupli à proprement parler les sanctions mises en place par le dirigeant républicain mais il y a eu un débat à propos de la rigueur avec laquelle ces sanctions ont été appliquées.
En décembre dernier, les trois pays européens signataires de l'accord de 2015 - Allemagne, Grande-Bretagne et France - ont fait savoir au Conseil de sécurité de l'Onu qu'ils étaient disposés, si nécessaire, à recourir à un mécanisme prévoyant le rétablissement de toutes les sanctions internationales contre l'Iran, dans le but d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.
(Steve Holland, avec la contribution de Michelle Nichols à New York; version française Jean Terzian)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer