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Trump reconnaît la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan
information fournie par Reuters 26/03/2019 à 04:45

 (Ajoute réaction de l'Arabie saoudite)
    par Steve Holland et Jeff Mason
    WASHINGTON, 26 mars (Reuters) - Le président américain
Donald Trump a signé lundi un décret par lequel les Etats-Unis
reconnaissent la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan,
un geste immédiatement dénoncé par Damas.
    Le plateau du Golan a en partie été occupé par l'armée
israélienne lors de la guerre des Six-Jours en 1967, qui en a
chassé les forces syriennes. Il a ensuite été annexé par l'Etat
hébreu en 1981.
    Donald Trump a formalisé sa décision, annoncée dès jeudi
dernier, à l'occasion d'une visite à Washington du Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui brigue un cinquième
mandat à la tête du gouvernement lors des élections législatives
du 9 avril. 
    "Il a fallu beaucoup de temps pour y arriver", a commenté
Donald Trump en signant le décret présidentiel, Netanyahu
regardant par-dessus son épaule. 
    Le président américain a ensuite remis le stylo à son invité
en lui recommandant de l'offrir comme cadeau au peuple
israélien.
    Le geste de Trump est largement perçu en Israël comme un
coup de pouce électoral à Netanyahu. Il lui avait déjà offert
deux grandes victoires diplomatiques avec la reconnaissance de
Jérusalem en tant que capitale de l'Etat hébreu en 2017 et le
transfert de l'ambassade américaine dans la Ville Sainte, en mai
dernier.
    Benjamin Netanyahu s'est réjoui de cette nouvelle initiative
du président américain, estimant qu'Israël n'avait jamais connu
meilleur ami.
    Arrivé dimanche à Washington, le chef du gouvernement
israélien a décidé d'écourter sa visite aux Etats-Unis afin de
regagner l'Etat hébreu où un tir de roquette tiré de la bande de
Gaza a fait sept blessés lundi matin près de Tel Aviv.
 
    Son plus proche rival en vue des législatives, Benny Gantz,
s'est exprimé lundi lors du congrès annuel du groupe de pression
pro-israélien AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) à
Washington. 
    "Nous devons nous souvenir que si nous voulons de l'espoir,
nous devons viser l'unité", a déclaré l'ancien chef d'état-major
de l'armée israélienne, dont le parti centriste Bleu et Blanc
est donné au coude-à-coude avec le Likoud de Netanyahu.
    
    "ATTAQUE FLAGRANTE" CONTRE LA SOUVERAINETÉ SYRIENNE
    La Syrie a condamné la décision de Donald Trump, la
qualifiant d'"attaque flagrante" contre sa souveraineté et son
intégrité territoriale.
    Dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle
Sana, le ministère syrien des Affaires étrangères souligne avoir
le droit de reprendre son territoire "par tous les moyens
possibles".
    Aux Nations unies, le secrétaire général Antonio Guterres
considère que le statut du plateau du Golan n'a pas changé, a
déclaré un porte-parole de l'Onu.
    Stephane Dujarric a ajouté que la position de l'Onu sur la
question figurait dans la résolution prise par le Conseil de
sécurité en 1981 selon laquelle l'annexion du Golan par Israël
est "nulle et non avenue".
    L'Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, a dénoncé la
décision de Donald Trump qui selon elle "va avoir d'importants
effets négatifs sur le processus de paix au Moyen-Orient et sur
la sécurité et la stabilité de la région".
    La décision de Washington "ne change pas les faits",
poursuit Ryad dans un communiqué publié mardi. Le plateau du
Golan est un "territoire syrien occupé en conformité avec les
résolutions internationales adéquates".
    La Turquie a fermement condamné la décision de la Maison
blanche, la qualifiant de "malheureuse" et estimant que
"l'approche" de Washington "continue à être une partie du
problème plutôt qu'une partie de la solution au Moyen-Orient", a
indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un
communiqué.
    Dès l'annonce par Trump de sa décision jeudi dernier, des
critiques - directes ou implicites - avaient été formulées par
plusieurs pays de l'Union européenne, ainsi que par la Ligue
arabe et la Russie.

 (avec Mohamed El-Sherif au Caire; Jean-Stéphane Brosse et Jean
Terzian pour le service français)
 

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