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Trump aurait fait pression sur le président ukrainien pour enquêter sur Biden
information fournie par Reuters 21/09/2019 à 02:37

    par Jonathan Landay, Aram Roston et Mark Hosenball
    WASHINGTON, 21 septembre (Reuters) - Le président américain
Donald Trump aurait pressé à plusieurs reprises son homologue
ukrainien Volodimir Zelenski, au cours d'un entretien
téléphonique en juillet, d'enquêter sur l'ancien vice-président
Joe Biden, rapportent vendredi le Wall Street Journal et
plusieurs médias américains.
    Cet appel au coeur d'une plainte déposée par un lanceur
d'alerte, qui a déclenché une bataille politique entre les
démocrates, qui alertent contre une menace potentielle contre la
sécurité nationale, et le camp républicain, qui soupçonne Joe
Biden, favori du Parti démocrate pour l'élection présidentielle
de 2020, d'actes de corruption. 
    Reuters n'a pas pu confirmer les détails de la plainte du
lanceur d'alerte mais une source proche du dossier, qui
s'exprimait sous le sceau de l'anonymat, a indiqué que la
plainte alléguait des "actes multiples" de la part de Trump en
plus de l'appel téléphonique avec un dirigeant étranger.
 
    Le président s'est entretenu au téléphone avec son homologue
ukrainien quelques semaines avant le dépôt de la plainte. Les
deux dirigeants doivent se rencontrer en marge de la 74e
Assemblée générale des Nations unies.  
    L’appel du 25 juillet entre les deux dirigeants fait l'objet
d'une enquête de trois commissions de la Chambre des
représentants, contrôlée par les démocrates, qui cherchent à
déterminer si Trump et son avocat personnel, Rudolph Giuliani,
ont tenté de faire pression sur le gouvernement ukrainien pour
qu’il l'aide en vue de sa campagne de réélection. 
    Selon l'édition de vendredi du Wall Street Journal, qui cite
des sources au fait du dossier, Trump aurait pressé Volodimir
Zelenski, à quelque huit reprises durant l'appel de coopérer
avec Rudolph Giuliani pour ouvrir une enquête sur Joe Biden et
son fils. 
    
    "UNE VENDETTA POLITIQUE PERSONNELLE"
    Sur la chaîne CNN, Giuliani a affirmé avoir demandé au
gouvernement ukrainien d'enquêter sur Hunter Biden, le fils de
l'ancien vice-président. 
    Hunter Biden a travaillé à partir de 2014 pour le groupe
énergétique ukrainien Burisma Holding. Selon Giuliani, Biden -
alors vice-président - a demandé le limogeage d'un procureur
ukrainien qui enquêtait sur les relations commerciales de son
fils. 
    Viktor Chokine, le procureur général en question, avait été
critiqué par le gouvernement américain et l'Union européenne
pour des questions plus vastes, notamment le blocage des
réformes du système juridique ukrainien. Le parlement ukrainien
a approuvé son limogeage en mars 2016.
    Trump a déclaré plus tôt vendredi qu'il ignorait l'identité
du lanceur d'alerte et le contenu de la plainte mais que toutes
ces conversations avec des dirigeants étrangers avaient été
appropriées. 
    "Peu importe ce dont j'ai discuté, mais je dirai ceci:
quelqu'un devrait examiner la déclaration de Joe Biden car elle
était honteuse, dans laquelle il a parlé de millions de dollars
qu'il ne verserait pas à un certain pays à moins qu'un certain
procureur ne soit choisi", a-t-il ajouté.
    Dans un communiqué, Joe Biden a déclaré que les informations
évoquant une pression exercée par Trump, si elles étaient
confirmées, montreraient que le président a abusé de sa position
dans son propre intérêt. Il a exhorté la Maison blanche à
publier une retranscription de l'appel et autoriser le Congrès à
auditionner le lanceur d'alerte. 
    "Une telle corruption évidente abîme et affaiblit nos
institutions gouvernementales en les utilisant comme les outils
d'une vendetta politique personnelle", lance-t-il. 

 (Arthur Connan pour le service français)
 

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