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Le CFD : un outil de spéculation
Dernière mise à jour le : 24/10/2018

Vintage Tone/Shutterstock / Vintage Tone

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Le CFD est un produit émis par un courtier et permettant d’investir avec un fort effet de levier sur de nombreux actifs financiers. En contrepartie, l’investisseur doit mobiliser un certain montant en couverture de chaque opération. Lors du débouclage de celle-ci, le gain ou la perte est crédité sur le compte de l’investisseur.

Le fonctionnement des CFD

CFD est l’acronyme anglais de Contrat for Difference. Cet instrument financier n’est pas coté en Bourse. Chaque intermédiaire émet ses propres CFD et assure leur cotation sur sa plate-forme. Pour opérer sur des CFD, il faut donc ouvrir un compte chez un courtier proposant ce type de produits.

Un CFD permet de prendre position à la hausse ou à la baisse sur un large éventail d’actifs financiers. Ainsi, il est possible d’intervenir sur les actions, les indices boursiers, les matières premières, les devises ou encore les taux. Toutefois, un investisseur en CFD n’achète pas et ne vend pas directement l’actif financier. Seule la différence résultant de l’opération, à savoir un gain ou une perte, est réellement créditée ou débitée sur le compte de l’investisseur. D’où le nom de Contract for Difference.

Un investisseur en CFD n’a pas besoin de régler le montant de son opération. Son courtier lui demande simplement un dépôt de garantie. Pour une position de 10.000 €, il ne mobilisera par exemple qu’une garantie (ou couverture) de 1.000 €, ce qui lui permet de profiter d’un effet de levier (ici de 10).

Exemple

Un investisseur achète 10 CFD sur une action valant 100 €. Au lieu de payer 1.000 € comme pour un achat en direct de l’action, son courtier bloque une couverture de 100 € sur son compte. S’il revend ses CFD quant l’action est à 110 €, il est crédité de 100 € (10 x (110 - 100)). Il a doublé sa mise alors que l’action n’a progressé que de 10 %.

Les atouts des CFD

Le CFD a l’avantage de la simplicité. Contrairement à d’autres outils de spéculation, comme les warrants ou les certificats, il ne comporte pas de date d’échéance ou de prix d’exercice. En outre, pour les indices boursiers et les devises, il est coté 24 heures sur 24. Ainsi, en cas d’événement particulier, il est possible de liquider votre position à tout moment. Enfin, le cours du CFD n’est pas calculé par l’émetteur: il réplique exactement le parcours de l’actif financier auquel il est corrélé.

Un produit risqué

Le fort effet de levier du CFD en fait un produit extrêmement spéculatif. Ainsi, les pertes peuvent être supérieures au capital de départ si les cours évoluent dans le mauvais sens. En effet, la couverture demandée par le courtier doit à tout moment être inférieure au montant de réserves détenues sur le compte. Or, les pertes latentes viennent amputer ces réserves en temps réel. Si la couverture devient insuffisante, votre courtier fait un appel de marge: soit vous déposez de nouveaux fonds, soit vous coupez la position. Si vous ne faites rien, la position est automatiquement coupée.

Exemple

Un investisseur dépose 10.000 € sur un compte pour opérer sur les CFD. Il prend une position de 30.000 € sur un indice. Le courtier lui demande une couverture de 3.000 €. Le montant de ses réserves disponibles ressort donc à 7.000 €. S’il enregistre une perte latente de 2.000 €, ce montant baisse à 5.000 €. Il peut rester investi. En revanche, s’il enregistre une perte latente supérieure à 7.000 €, sa couverture ne suffit plus.

Le CFD est un instrument d’une grande simplicité. Toutefois, il est aussi extrêmement spéculatif. Il est possible d’enregistrer des pertes supérieures à son capital.