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Trump à Londres en plein débat sur le Brexit et la succession de May
information fournie par Reuters 03/06/2019 à 23:02

 (Actualisé avec toast et banquet)
    par Steve Holland
    LONDRES, 3 juin (Reuters) - Donald Trump et son épouse
Melania sont arrivés lundi à Londres pour une visite d'Etat de
trois jours que les propos du président américain sur le Brexit
et sur les candidats à la succession de Theresa May ont placée
sur une trajectoire imprévisible.
    Le couple présidentiel a eu droit à tous les égards de la
monarchie britannique en cette première journée, avec déjeuner
avec la reine Elizabeth, thé avec le prince Charles, l'héritier
du trône, visite de l'abbaye de Westminster où les souverains
d'Angleterre sont couronnés depuis mille ans, puis un dîner
officiel au palais de Buckingham.
    A cette occasion, Elizabeth s'est dite "confiante dans le
fait que nos valeurs communes et nos intérêts communs
continueront de nous unir", avant de porter un toast à Donald et
Malania Trump. 
    Le président américain a rendu ensuite un hommmage appuyé à
la souveraine en évoquant son passé pendant la Seconde Guerre
mondiale et le fait qu'elle ait notamment réparé le moteur d'un
véhicule de l'armée. "Cette jeune mécanicienne était la future
reine, une très très grande dame. Le lien entre nos deux nations
a été scellé pour toujours pendant cette grande croisade", a
déclaré Donald Trump, qui participera jeudi en Normandie aux
célébrations du 75e anniversaire du Débarquement.
    Au-delà du faste des cérémonies, le 45e président des
Etats-Unis est arrivé à Londres avec des idées bien précises. 
    Sur Twitter, juste avant que son avion n'atterrisse à
l'aéroport de Londres-Stansted, Donald Trump s'en est violemment
pris au maire de la capitale britannique, Sadiq Khan, le
traitant notamment de "stone-cold loser", en quelque sorte de
"raté intégral".
    "@SadiqKhan, qui sur tous les plans a fait un boulot
exécrable en tant que maire de Londres, s'est montré stupidement
méchant envers le président des Etats-Unis (...) qui est de loin
l'allié le plus important du Royaume-Uni", écrit Trump.
    
    LE "RATÉ" SADIQ KHAN
    Dimanche, dans le Guardian, Sadiq Khan a souligné la
nécessité pour la Grande-Bretagne d'entretenir de bonnes
relations avec Washington mais a estimé qu'il ne fallait pas
"dérouler le tapis rouge" pour Trump, qu'il a comparé aux
fascistes du XXe siècle.
    "Donald Trump n'est qu'un des exemples les plus flagrants
d'une menace mondiale croissante. L'extrême droite est en hausse
dans le monde entier, menaçant nos droits et libertés durement
gagnés et les valeurs qui définissent nos sociétés libérales et
démocratiques depuis plus de soixante-dix ans", a affirmé le
maire de Londres.
    Dans un entretien accordé au Sunday Times à la veille de sa
venue au Royaume-Uni, Donald Trump a jugé que les Britanniques
devaient refuser de payer la facture du divorce avec l'Union
européenne, d'un montant compris entre 40 et 45 milliards
d'euros, et quitter la table des négociations sur le Brexit si
Bruxelles ne répond pas à leurs attentes. "Si vous n'obtenez pas
un accord équitable, vous partez", argumente-t-il.
    Sur Twitter, lors de sa visite, le président américain a
jugé possible un "grand accord commercial" avec le Royaume-Uni
quand ce dernier se sera débarrassé de "ses menottes", allusion
à l'Union européenne. 
    Dans son interview au Sunday Times, Trump conseille aussi au
futur Premier ministre britannique d'envoyer Nigel Farage,
fervent partisan du Brexit, mener les négociations à Bruxelles.
Ne pas l'impliquer est une erreur, car celui-ci a "beaucoup à
offrir" et pourrait grandement aider les Britanniques dans les
discussions, continue-t-il.
    Le Parti du Brexit de Nigel Farage a largement remporté les
élections européennes au Royaume-Uni, devant les
libéraux-démocrates pro-européens, profitant du mécontentement
suscité par l'échec de la Première ministre conservatrice
Theresa May dans les négociations sur le Brexit.  
    Faute d'avoir réussi à faire voter l'accord de retrait
qu'elle a négocié avec l'UE en novembre dernier, cette dernière
a annoncé sa démission. Le processus de désignation de son
successeur débutera dans la semaine du 10 juin.  
 
    
    L'"EXCELLENT" BORIS JOHNSON
    Donald Trump a exprimé son soutien aux candidats à la
succession de May désirant une sortie de l'UE le 31 octobre avec
ou sans accord. Parmi eux figurent notamment l'ancien chef de la
diplomatie britannique, Boris Johnson, dont Trump a de nouveau
salué les qualités dans un entretien au Sun paru samedi. 
    "Boris ferait du très bon travail", dit-il de lui. "Je pense
qu'il serait excellent." 
    Le président américain attend également des autorités
britanniques une attitude plus ferme à l'égard de la Chine,
notamment à propos de Huawei, l'équipementier télécoms que
Washington soupçonne d'être utilisé à des fins d'espionnage par
le gouvernement chinois.
    Depuis des semaines, les Etats-Unis pressent leurs alliés de
ne pas impliquer Huawei dans le déploiement de la 5G, la
nouvelle norme de téléphonie mobile.
    "Nous prenons bonne note de tout ce que disent les
Etats-Unis sur ces questions. Nous écouterons avec soin ce
qu'ils disent", a répondu lundi matin le chef de la diplomatie
britannique, Jeremy Hunt, au micro de la BBC.
    Les questions politiques seront plutôt abordées mardi, avec
des entretiens programmés avec Theresa May.
    Mercredi, veille du 75e anniversaire du débarquement de
Normandie, Donald Trump et la reine seront à Portsmouth, dans le
sud du pays, l'un des ports d'où est partie l'armada alliée. Le
président américain se rendra ensuite brièvement en Irlande. Le 
6 juin, il sera en Normandie pour les cérémonies du "Jour J".

 (Avec Hannah McKay; Henri-Pierre André, Guy Kerivel et
Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
 

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