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Trois questions pour se repérer dans la jungle des labels de finance durable
information fournie par Novethic 11/06/2019 à 07:00

Trois questions pour se repérer dans la jungle des labels de finance durable

Trois questions pour se repérer dans la jungle des labels de finance durable

Ils fournissent des indices précieux aux investisseurs et épargnants qui veulent placer leur argent de manière responsable. Mais les nombreux labels européens de finance durable présentent de fortes disparités, qui rendent difficiles la compréhension de leur véritable impact. Le centre de recherche de Novethic les a tous passés en revue.

Les labels estampillant les produits financiers durables se sont multipliés en Europe. Labels ISR et Greenfin en France, FNG-Siegel en Allemagne, Autriche et Suisse, standard Febelfin en Belgique, Umweltzeichen en Autriche, Nordic Swan Ecolabel dans les pays nordiques, trois labels LuxFLAG au Luxembourg… Difficile pour les investisseurs et pour les épargnants souhaitant investir dans des produits durables de se repérer entre ces différentes terminologies.

Le centre de recherche de Novethic a ouvert le capot des huit labels européens et du standard belge pour étudier chacun de leur mode de fonctionnement. Dans son "Panorama des labels européens de la finance durable", Novethic (auditeur du label Greenfin) met en lumière les disparités de méthodologie pour aider les investisseurs responsables à s’orienter.

Quel poids ont ces labels ?

Il s’agit encore d’une niche de marché. Un peu plus de 400 fonds d’investissement ont obtenu un label, sur près de 60 000 fonds existants sur le marché européen. Ces fonds représentent moins de 100 milliards d’euros d’actifs sous gestion, soit… 1 % des encours européens.

Ces labels devraient pourtant contribuer à la meilleure compréhension de la finance durable par les épargnants. Selon une étude récente menée par le cabinet Deloitte, 61 % d’entre eux comptent sur les labels pour s’assurer que leurs investissements sont bien responsables. Encore faut-il que ces fonds labélisés soient visibles et compréhensibles.

La loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) votée récemment devrait donner un coup d’accélérateur aux fonds labélisés. L’une de ses dispositions impose aux assurances-vie de proposer au moins une unité de compte (UC) ISR en 2020 et trois UC ISR, Greenfin ou Finansol en 2022.

Quelle promesse attendre des labels ?

Les neuf dispositifs étudiés par Novethic proposent deux types d’approche. "Ces labels apportent la garantie que les entreprises les plus controversées ne seront pas en portefeuille et, pour les labels verts, que les fonds n’investissent pas dans les énergies fossiles et dans le nucléaire", confie Nicolas Redon, expert en finance verte chez Novethic.

Quatre labels se revendiquent "verts" (LuxFLAG climate Finance, LuxFLAG Environment, label Greenfin et Nordic Swan Ecolabel), avec un impact positif plus fort sur le climat. Outre l’exclusion des énergies fossiles de leurs univers d’investissement, ils imposent d’investir dans des entreprises favorables au climat. Le LuxFLAG Climate Finance impose par exemple un seuil minimum de chiffre d’affaires vert de 37,5 %.

Les autres labels s’assurent quant à eux que les fonds respectent une analyse sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de leurs participations. Quatre de ces labels ESG (FNG-Siegel, Nordic Swan Ecolabel, Umweltzeichen et Febelfin) ajoutent l’exclusion de secteurs économiques comme les armes, le tabac ou les OGM, ou d’entreprises violant des droits fondamentaux.

Comment se comparent les labels français par rapport aux européens ?

La France a opté pour deux labels différents, reflétant les deux types d’approches entre labels verts et labels ESG. Le label ISR est l’un des plus courus en Europe, avec près de la moitié des 100 milliards d’euros d’encours labellisés. Lancé plus récemment en 2015, le label Greenfin, nouveau nom du label TEEC (Transition énergétique et écologique pour le climat), audite 11 fonds pour 2,55 milliards d’euros d’encours.

Le label Greenfin se réfère à huit "éco-secteurs" pour déterminer la part verte de l’investissement (énergies renouvelables, efficience énergétique, bâtiments verts, mobilité durable, etc.). "Le label GreenFin est celui qui permet le plus de se préparer à l’exercice de la taxonomie européenne, estime Nicolas Redon. Il pousse le plus avant la réflexion sur ce qu’est une éco-activité."

Ce sera la prochaine étape pour les investisseurs et les épargnants. La Commission européenne veut donner plus de lisibilité à la finance durable et prévoit de lancer, à son tour, son propre écolabel dans les prochains mois.

Arnaud Dumas @ADumas5

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