
Logo TotalEnergies sur une pompe de station-service du groupe. (Crédit: L. Grassin / )
L'heure n'est plus au faste pour les grandes compagnies pétrolières mondiales. Après BP (profits en baisse de 31%), TotalEnergies a aussi accusé le coup, compte tenu d'un environnement moins porteur. Le résultat net ajusté pour la part revenant au groupe a baissé de 37% sur un an, à 4,1 milliards de dollars, et le cash-flow s'est replié de 27%, à 6,82 milliards. Compte tenu de l'effondrement des marges de raffinage sur un an (- 85%) et du léger recul (- 7,4%) des prix du baril, cette publication montre toutefois la résilience du groupe.
La division phare de TotalEnergies, l'exploration-production, a vu ses profits au troisième trimestre s'infléchir de 21% par rapport à la même période de 2023, à 2,5 milliards de dollars. La production, à 2,41 millions de barils équivalents pétrole par jour (bep/j), attendue en hausse, a reculé sur un an de 2,7%, la montée en puissance du gisement brésilien Mero 2 n'ayant pu compenser le manque à produire sur Ichthys (Australie) et les interruptions de production en Libye. Les perspectives sur ce front restent bonnes puisqu'au cours du troisième trimestre, le groupe a mis en production Anchor aux Etats-Unis (pétrole à forte marge) et le projet gazier Fenix en Argentine. Sans parler des champs de GranMorgu au Suriname. TotalEnergies a maintenu son objectif d'une croissance de 3% de ses productions à l'horizon 2030.
Solidité de la division Integrated Power
Quant à la division Integrated LNG, son résultat opérationnel net a abandonné 21%, à 1,06 milliard de dollars, car «les activités de négoce de gaz n'ont pas pu tirer profit de marchés peu volatils», a expliqué le groupe. Cela dit, la situation devrait se stabiliser, des contrats de vente à moyen terme en Asie ayant été signés. En outre, lors de la journée investisseurs de septembre, la direction s'était montrée confiante dans les perspectives de cette activité, où la compagnie tient une position de numéro trois mondial.
TotalEnergies a aussi un autre atout, c'est la solidité de son modèle Integrated Power, qui regroupe l'électricité et les énergies renouvelables. Cette branche a bien tenu le coup au troisième trimestre, avec un repli limité des profits trimestriels (- 4%) et un cash-flow à 1,95 milliard de dollars sur neuf mois. La société est bien partie pour atteindre son objectif annuel de plus de 2,5 milliards.
Là où le groupe a le plus souffert, c'est dans l'aval, notamment le raffinage, compte tenu de la chute des marges. Le résultat opérationnel net ajusté de la division s'est établi à 241 millions, contre 1,4 milliard il y a un an. La direction indique que les marges de raffinage sont un peu remontées en octobre, et que sa production au quatrième trimestre est attendue entre 2,4 et 2,45 millions bep/j.
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