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TotalEnergies: le bénéfice plombé au 2e trimestre par la baisse des prix du brut et du gaz
information fournie par Boursorama avec AFP 24/07/2025 à 16:37

( AFP / ASTRID VELLGUTH )

( AFP / ASTRID VELLGUTH )

TotalEnergies a vu son bénéfice net chuter de 29% au 2e trimestre, percuté par la baisse des cours du pétrole et du gaz et de la demande, mais le groupe pétro-gazier confirme ses ambitions de hausse de production d'hydrocarbures comme d'électricité.

Première des cinq grandes compagnies occidentales à publier ses résultats semestriels, TotalEnergies a sans surprise dévoilé des chiffres assombris par un contexte défavorable.

"Nous sommes confrontés à un environnement géopolitique et macroéconomique instable, qui a été dominé au cours du trimestre par +la guerre de douze jours+ entre Israël et l'Iran, ainsi que par la guerre douanière entre les États-Unis et certains de leurs partenaires commerciaux", a reconnu le PDG du groupe français Patrick Pouyanné en s'adressant à ses investisseurs.

"Nous ne contrôlons pas les marchés. Aujourd'hui, la volatilité provient non seulement de l'offre et de la demande, mais aussi de la géopolitique", a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, TotalEnergies a vu son bénéfice net s'effriter au 2e trimestre à 2,7 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros), sa pire performance depuis quatre ans tandis que son chiffre d'affaires a reculé sur un an de 7,6% à 49,6 milliards de dollars. Quant à sa dette, elle a quasiment doublé (+90%) à 25,9 milliards.

Vers 15H30, l'action TotalEnergies cédait -4,1% à la Bourse de Paris, là où l'indice CAC40 reculait de 0,6%.

Les marchés pétroliers ont connu des derniers mois fébriles, entre l'incertitude sur la situation économique mondiale attisée notamment par l'offensive protectionniste de l'ère Trump II, l'escalade des tensions au Moyen-Orient et la réouverture des vannes décidée par l'Opep+ pour relancer une demande en berne.

Le brent s'est effondré à 67,9 dollars le baril en moyenne au 2e trimestre, contre 85 dollars un an plus tôt.

A cela s'ajoute le recul des cours et une moindre volatilité sur le marché mondial du gaz liquéfié, très prisé depuis la guerre en Ukraine, qui ont rogné les marges de l'entreprise dans ses activité de négoce.

Malgré ces performances décevantes, le groupe souligne la résistance de ses flux de trésorerie (cash flow) qui ont diminué "de seulement 5%" notamment "grâce à la croissance de sa production d'hydrocarbures" au 2e trimestre.

Confiant, il confirme prévoir 17 à 17,5 milliards de dollars d'investissements pour l'année, tout en continuant de gratifier ses actionnaires avec le versement au 2e trimestre d'un deuxième acompte sur le dividende annuel, de 0,85 euro par action, en hausse de 7,6 % sur un an.

- Croissance "soutenue" de la production -

Pour naviguer entre les turbulences, TotalEnergies met en avant "sa stratégie multi-énergies équilibrée, s'appuyant sur une croissance soutenue de sa production d'hydrocarbures et d'électricité", selon son communiqué.

Sur le semestre, sa production de pétrole a augmenté "de plus de 3% sur un an" grâce au démarrage du champ de Ballymore, aux Etats-Unis, dans le golfe du Mexique, ainsi que de celui de Mero-4, au Brésil, avec un trimestre d'avance, une tendance conforme à ses objectifs et qui devrait se maintenir au 3e trimestre.

Sous le feu des critiques pour ses investissements continus dans les énergies fossiles, le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d'énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables.

Et ce alors qu'un avis inédit de la Cour internationale de justice, instance de l'ONU, a estimé mercredi que le fait pour un pays de ne pas prendre des mesures pour combattre le changement climatique en réduisant la production et la consommation d'énergies fossiles pouvait constituer un fait "illicite".

Au milieu des revirements sur la transition énergétique de ses concurrentes européennes Shell et BP, le groupe s'emploie à se démarquer en montrant qu'il "maintient le cap" dans les renouvelables, une activité de plus en plus rentable. Il compte atteindre une rentabilité des capitaux employés moyens de 12% dans l'électricité, un niveau s'approchant de celui de ses activités d'hydrocarbures.

Au 2e trimestre, le cap de 100 GW de capacité brute d'électricité en production a été dépassé, en construction ou en développement avancé, avec ses projets dans le solaire, l'éolien et le stockage par batteries. D'ici 2030, il vise toujours 100 TWh de production électrique, à 70% renouvelable.

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3 commentaires

  • 25 juillet 06:58

    Un autre probleme est que le prix de production de l'electricite baisse ... la garantie de rachat a prix eleve de l'electricite des EnR va tot ou tard faire que la rentabilite des EnR va baisser . (Je ne parle meme pas des Enr en france qui sont inutiles )... Sauf erreur cela fait un sacre effet de cisailles en vue


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