
L'annonce du fonds norvégien ne touche pas le géant pétrolier. (© Total)
En annonçant une «sortie» du pétrole, la Norvège soutient indirectement la stratégie du français.
Le 8 mars dernier, le gouvernement norvégien a fait une annonce retentissante. Il a proposé d’exclure le pétrole du champ d’investissement de son fonds souverain, le plus important au monde.
La ministre des Finances du pays, Siv Jensen, suit en ce sens une recommandation déjà formulée par la Banque centrale norvégienne en 2017. La perspective de voir un investisseur pesant 1.000 milliards de dollars d’actifs quitter l’industrie pétrolière a fait vaciller les valeurs cotées du secteur. Elles ont brusquement décroché de quelques dixièmes de pourcents juste après l’annonce.
Pas de conclusions hativesDans ces circonstances, faut-il prendre cette décision norvégienne comme un message d’alerte et vendre ses titres du plus gros pétrolier français, Total , dont le fonds souverain norvégien détient 2% du capital ?
L’analyse précise de ces déclarations ne pousse pas à tirer des conclusions aussi définitives, bien au contraire. Tout d’abord, le gouvernement norvégien indique clairement que sa recommandation ne «reflète aucune vision spécifique sur le prix du pétrole ou sur la future profitabilité ou soutenabilité du secteur pétrolier».
Il s’agit d’une décision de diversification des risques, la Norvège étant déjà très exposée au cours du brut via ses réserves d’or noir et sa participation majoritaire (67%) dans le pétrolier national Equinor
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