( AFP / INA FASSBENDER )
Le conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp a pu dégager un bénéfice net en 2024/2025 après deux pertes annuelles grâce à des effets ponctuels, mais le groupe en crise se prépare à retomber dans le rouge notamment face à la restructuration de sa branche acier.
Selon un communiqué, le bénéfice net du groupe entre octobre 2024 et septembre s'est élevé à 465 millions d'euros, presque deux milliards d'euros de plus que l'exercice précédent et deux fois plus que ce qu'attendaient les experts de la plateforme Factset.
Mais ce résultat "provient principalement d'une réévalution de la participation restante" dans l'activité d'ascenceurs (902 millions d'euros) et la cession de sa filiale d'équipements électriques en Inde (320 millions d'euros), selon Thyssenkrupp.
A l'inverse, des charges de dépréciation de 790 millions d'euros et de restructuration d'environ 220 millions d'euros ont freiné le conglomérat empêtré dans la crise de l'acier.
"Nous devons nous attendre à ce que les conditions de marché difficiles persistent au cours du prochain exercice", prévient néanmoins le directeur financier Axel Hamann.
Pour 2025/2026, le groupe implanté à Essen (ouest) s'attend à une perte annuelle comprise entre 400 et 800 millions d'euros, qui "inclut notamment la constitution de provisions pour la restructuration" dans la branche acier en Europe selon le communiqué.
Ce segment historique va réduire ses effectifs d'un tiers d'ici 2030 ainsi que sa production, face aux surcapacités mondiales de l'acier et la faible demande en pleine crise industrielle.
Elle est aussi au coeur du démantèlement acté par Thyssenkrupp en mai, qui veut abandonner sa structure de conglomérat pour ouvrir toutes ses branches aux investissements externes.
Sur l'exercice 2024/2025, le chiffre d'affaires à baissé de 6%, à 32,8 milliards d'euros.
Seule sa branche maritime TKMS, portée par le réarmement en Europe et récemment introduite en bourse, affiche une croissance de 3% de ses revenus, à 2,2 milliards d'euros.
Elle a aussi presque multiplié par six ses entrées de commandes, à 8,8 milliards d'euros, rattrapant presque celles dans la branche acier qui se sont effondrées de 9% à 9,1 milliards d'euros.
TKMS porte ainsi seule l'augmentation de 15% des commandes du groupe sur l'exercice, à 37,7 milliards d'euros.
Au sujet de l'offre de reprise de la branche acier par l'indien Jindian Steel, Thyssenkrupp indique simplement "examiner cette offre en tenant compte de la viabilité économique future, de la poursuite de la transformation verte ainsi que de l'emploi sur nos sites sidérurgiques".
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