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Theresa May dénonce le populisme et invite son successeur au compromis
information fournie par Reuters 17/07/2019 à 19:53

    LONDRES, 17 juillet (Reuters) - Dans le dernier discours
important de son mandat, Theresa May a dénoncé mercredi le
populisme qui prévaut selon elle dans le débat politique et a
invité son successeur à faire des compromis en vue de la sortie
de l'Union européenne.
    La Première ministre britannique, qui quittera ses fonctions
dans une semaine, s'est émue de la radicalisation du débat
politique, sans en imputer la responsabilité. Ses auditeurs y
ont vu des allusions limpides aux propos de Boris Johnson,
favori de la course à sa succession, et de Donald Trump.
    L'échec de son plan de sortie de l'UE, rejeté à trois
reprises par la Chambre des communes, restera "son plus grand
regret", a-t-elle poursuivi, en expliquant avoir fait de son
mieux pour rassembler une nation profondément divisée par le
référendum de 2016. 
    "Quelle que soit la voie que nous emprunterons, elle doit
être durable, afin que la sortie de l'UE rassemble notre pays.
Cela suppose sans doute un compromis", a-t-elle déclaré devant
les membres du cercle de réflexion diplomatique de Chatham
House.
    "Le problème était que, quand le moment est venu pour le
Parlement de ratifier l'accord, le débat politique est revenu au
stade binaire qui a précédé le référendum, à une confrontation
sans merci entre partisans du maintien et de la sortie. Or,
quand le débat est aussi polarisé - et mu par l'idéologie - il
est extrêmement difficile de rassembler autour d'un compromis",
a expliqué Theresa May. 
    "Aujourd'hui, l'incapacité à combiner les principes avec
pragmatisme et à trouver un compromis si nécessaire semble avoir
orienté tout notre débat politique vers la mauvaise voie. 
    "Cela a abouti à ce qui est en réalité une forme
d'absolutisme, à croire qu'il suffit d'affirmer quelque chose
suffisamment fort et longtemps pour obtenir gain de cause (...)
Cela affaiblit notre débat public", a-t-elle déploré. 
    Parmi les points positifs de son bilan, Theresa May s'est
prévalue de sa fermeté à l'égard de Vladimir Poutine dans
l'affaire de l'empoisonnement de l'agent double Sergueï Skripal
et de l'adoption d'un objectif ambitieux en matière de lutte
contre le changement climatique. Elle quittera Downing Street
mercredi prochain. 

 (William James et Elizabeth Piper, Jean-Philippe Lefief pour le
service français)
 

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