La SOPHIE-XF/VGA, caméra thermique portative longue portée et localisateur de cibles développée par Thales. (Crédit: / Thales)
Deux annonces se sont cumulées pour Thales jeudi 23 octobre: la publication de l'activité commerciale du troisième trimestre et la signature d'un protocole d'accord pour un futur mariage dans le spatial. Ainsi, après plusieurs mois de négociations, Thales, Leonardo et Airbus ont signé un protocole d'accord pour la mise en commun de leurs activités spatiales. Airbus apportera ses activités Space Systems and Space Digital, Thales ses 67% dans Thales Alenia Space (TAS), ses 33% dans Telespazio et Thales SESO (produits optiques), Leonardo ses 33% de TAS et 67% de Telespazio. La clôture de l'opération est prévue en 2027, le temps d'obtenir les autorisations réglementaires nécessaires.
Cette nouvelle société, d'environ 25.000 personnes en Europe avec un chiffre d'affaires annuel autour de 6,5 milliards d'euros (fin 2024, pro forma), «disposera d'une taille critique lui permettant d'être innovante et compétitive à l'échelle mondiale», a expliqué le groupe dans son communiqué. Elle sera détenue à 35% par Airbus et à 32,5% chacun par les deux autres partenaires et fonctionnera «sous le contrôle conjoint des trois groupes, avec une gouvernance équilibrée entre ses actionnaires». Une compensation financière sera versée à Airbus «pour assurer l'équilibre des contributions économiques» a confirmé Pascal Bouchiat, le directeur financier de Thales, sans la chiffrer à ce stade. Les synergies de «mid triple-digit millions d'euros», soit «entre 400 et 600 millions d'euros de synergies sur le résultat opérationnel», selon le directeur financier, sont attendues cinq ans après la clôture de l'opération.
Quant à l'activité de Thales au troisième trimestre, son chiffre d'affaires a atteint 4,9 milliards d'euros, en hausse organique de 11,2%, tandis que les prises de commandes de 6,4 milliards d'euros, ont progressé de 37% pour un ratio de prises de commandes élevé de 1,28.
La défense en tête
Ces performances, supérieures aux attentes, traduisent la poursuite de la forte dynamique pour le groupe et l'effet des montées en cadence dans la défense (+ 51% en organique pour les prises de commandes et + 17% pour les facturations), et dans l'aérospatiale (+ 35% et + 9%). Le chiffre d'affaires de Cyber, à l'inverse, a encore reculé au troisième trimestre de 7,3% portant à 1,3% la baisse à neuf mois de Cyber &Digital. «Au premier trimestre, la fin de l'intégration d'Imperva a créé des perturbations sur la conduite des affaires et elles se sont poursuivies au troisième trimestre», a expliqué Pascal Bouchiat. Au final, le groupe a confirmé ses objectifs annuels, qui paraissent de plus en plus prudents, même si le quatrième souffrira d'un effet de comparaison défavorable.
Nous recommandons d'acheter la valeur. Le groupe tire profit de la croissance sur tous ses marchés et le possible mariage dans l'espace devrait être positif. Les ratios restent raisonnables.
Retrouvez cet article sur INVESTIR
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer