Plusieurs centaines de salariés du site toulousain de Thales Alenia Space se sont rassemblés mardi pour contester un plan de redéploiement d'effectifs dans l'entreprise, dont ils contestent le bien-fondé, a constaté une journaliste de l'AFP.
( AFP / LIONEL BONAVENTURE )
Annoncé par Thales au printemps, ce plan vise à redéployer au sein du groupe 1.300 postes, dont 1.000 en France, issus de sa branche spatiale Thales Alenia Space.
Le site de Toulouse de cette coentreprise dont Thales détient les deux tiers, le dernier étant propriété du groupe italien Leonardo, emploie environ 2.700 personnes et quelque 650 postes y seraient concernés par la restructuration envisagée.
"Le problème n'est pas tellement, en tout cas en France, de suppression d'emplois au sens du licenciement, que de mise en danger de l'entreprise et de la capacité des gens qui vont rester à faire le travail dans le spatial", a expliqué à l'AFP Yves Cogneux, délégué syndical central CFDT de Thalès Alenia Space, en marge du rassemblement auquel appelaient tous les syndicats du site.
"Il faudrait nous prouver, et ce n'est pas fait, que ces salariés ne peuvent pas garder leurs emplois dans le spatial", a affirmé M. Cogneux, tandis que le délégué syndical CGT, Thomas Meynadier, s'interrogeait: "Quelle est l'utilité de supprimer 1.000 postes quand on a un plan de charge qui occupe tout le monde, à part abîmer l'outil industriel ?"
Les organisations syndicales souhaitaient envoyer avec ce rassemblement un "premier signal" afin que la direction revoie son plan.
L'entreprise, qui emploie actuellement 8.600 personnes, principalement en France et en Italie, justifiait le plan par une baisse de la demande dans le domaine des satellites de télécommunications commerciales.
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