( AFP / LIONEL BONAVENTURE )
Le laboratoire israélien Teva, géant des médicaments génériques, a annoncé mercredi avoir de nouveau subi de lourdes pertes en 2024, notamment parce que la vente programmée de certaines activités risque de lui rapporter moins qu'espéré.
L'an dernier, le groupe a vu ses revenus augmenter de 6% à 16,5 milliards de dollars, mais il a enregistré une perte nette de 1,6 milliard, près du triple de celle observée en 2023.
Les analystes, compilés par Bloomberg, s'attendaient certes à une perte, alors que le groupe finit systématiquement dans le rouge depuis de nombreuses années, à une exception près en 2021. Mais, alors que Teva avait relevé ses prévisions en fin d'année, ils tablaient sur une perte moindre, contenue sous le milliard de dollars.
Dans les échanges avant Bourse à Wall Street, où est coté Teva, le groupe perdait plus de 5%.
Teva fait l'objet depuis les années 2010 d'une crise aux ramifications multiples, à la fois liée à des considérations juridiques, en raison de son rôle dans la crise meurtrière des opioïdes aux États-Unis, et à certains choix stratégiques.
Le bilan est à nouveau médiocre en 2024 pour le groupe, qui a changé plusieurs fois de dirigeants ces dernières années. Cette fois, ce sont d'importantes dépréciations d'actifs qui sont en cause.
Celles-ci, dont l'ampleur apparaît inattendue, concernent des activités récemment vendues par le groupe ou que celui-ci comptent céder prochainement: sa branche japonaise et, surtout, sa division de principes actifs.
Comme de nombreux autres géants pharmaceutiques, Teva compte se séparer de cette activité qui consiste à produire, parfois pour d'autres groupes, les molécules qui servent de base aux médicaments.
Mais le groupe a déprécié dans ses comptes de plus d'un milliard de dollars la valeur théorique de cette division.
L'année 2024 a néanmoins vu de bonnes nouvelles pour Teva, qui table désormais sur un chiffre d'affaires compris entre 16,8 et 17,4 milliards de dollars en 2025.
Il a notamment annoncé en décembre des résultats prometteurs pour le duvakitug, un traitement de la maladie de Crohn développé avec le géant français Sanofi. Son cours de Bourse avait alors bondi.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer