
(Crédits photo : Tesla - )
Le constructeur de véhicules électriques vient d'inaugurer sa « Gigafactory » en Allemagne et dispose désormais d'unités de production sur les trois grands marchés de l'automobile. Le groupe réfléchit par ailleurs à une prochaine attribution de dividendes en actions.
Tesla était déjà un constructeur mondial par la géographie de ses ventes, il l'est maintenant par celle de ses implantations industrielles. Elon Musk a inauguré la semaine dernière son usine, pardon, sa « Gigafactory », à Grünheide, près de Berlin. Sa société dispose désormais d'unités de production sur chacun des trois grands marchés de l'automobile : les Etats-Unis, la Chine et, donc, l'Europe. Outre-Atlantique, une seconde usine au Texas viendra en renfort de l'unité californienne de Fremont.
Preuve de l'importance de l'événement, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s'était déplacé en personne à Grünheide pour être aux côtés du patron américain.
Il est vrai que cette usine est bien « giga ». Elle a représenté un investissement de 6milliards d'euros, est installée sur un site de 300hectares, emploiera, à terme, 12.000salariés (3.000 ont été recrutés pour l'instant) et produira 500.000voitures par an, des modèles Y, le SUV commercialisé en France à 62.900 euros. La montée en puissance de l'usine sera progressive, l'objectif étant d'atteindre un rythme de production compris entre 5.000 et 10.000véhicules par semaine à la fin de l'année. Une usine de batteries est également en cours de construction à proximité.
1,5million de voitures en 2022
Le groupe, qui a frôlé le million de voitures vendues en 2021 (936.000), soit une hausse de 87% par rapport à 2020, vise une croissance moyenne des livraisons de 50% par an au cours des prochaines années. La progression du chiffre d'affaires sera plus rapide, le groupe n'hésitant pas à profiter de son pricing power. En France, le prix du Model 3, l'entrée de gamme, a augmenté en l'espace de deux semaines de 5.000 euros (+13%), sans compter que le franchissement de certains seuils de prix ramène de 6.000 euros à 2.000 euros le bonus écologique dont bénéficient les clients. Le Model Y a aussi vu ses tarifs bondir de 3.000 euros.
Le consensus des analystes table sur 1,54million de voitures vendues cette année, à parts à peu près égales entre le Model 3 et le Model Y, tandis que les deux hauts de gamme, les Model X et S représentent à eux deux moins de 80.000 véhicules. Cette forte croissance attendue montre que le constructeur américain devrait continuer d'être moins pénalisé que ses concurrents par les pénuries de matériaux et de semi-conducteurs. Le chiffre d'affaires atteindrait 84,7milliards de dollars cette année, en hausse de 57%, et le bénéfice opérationnel doublerait, à 13,3milliards de dollars, soit une marge opérationnelle de 15,7%. Elle dépasserait alors celle des constructeurs allemands haut de gamme Mercedes-Benz et BMW.
Dividende en actions
En Bourse, l'action fait mieux que les indices et elle vient tout juste repasser au-dessus de la barre des 1.000 dollars, le record du titre datant du 4 novembre dernier, à 1.243,49 dollars. Pour la rendre plus accessible, Elon Musk compte proposer une nouvelle opération sur le titre, comme à la fin août 2020. Lors de la prochaine assemblée générale, il sera proposé d'«augmenter le nombre des actions ordinaires autorisées (…) afin de permettre une division des actions ordinaires de la société sous la forme d'un dividende en actions», indiquait lundi un document déposé par l'entreprise.
La valeur est chère, mais la croissance reste soutenue. Nous restons acheteurs sur le seuil graphique de 760dollars, qui a été touché en février et en mars.
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