
( AFP / JULIEN DE ROSA )
Le constructeur automobile américain Tesla part à la conquête du pays le plus peuplé de la planète en inaugurant mardi dans la mégapole de Bombay (ouest) sa première concession indienne, à l'heure où ses ventes mondiales reculent.
Son patron Elon Musk a depuis longtemps fait de l'Inde et de son 1,4 milliard d'habitants une cible privilégiée, estimant qu'elle offrait "plus de perspectives qu'aucun autre pays au monde".
Ses ambitions ont toutefois été freinées par le niveau élevé des droits de douane locaux visant les véhicules électriques, "parmi les plus élevés au monde", selon le multimilliardaire.
L'Inde a depuis offert une réduction de ses taxes sur les voitures "vertes" importées à tous les constructeurs étrangers qui promettent en échange d'implanter des usines sur son sol.
Tesla n'a pour l'heure pas annoncé ce type d'investissement. Selon les médias locaux, les premiers véhicules Tesla vendus en Inde sortiront des lignes d'assemblage chinoises.
Le constructeur a annoncé la semaine dernière une baisse de ses ventes mondiales pour le deuxième trimestre consécutif, sur fond de concurrence accrue et de réaction des consommateurs à la collaboration d'Elon Musk avec Donald Trump.
Selon les analystes, les ventes de Tesla devraient rester initialement limitées en Inde, pourtant le troisième marché automobile mondial.
"Nous anticipons un chiffre de 500 à 700 ventes mensuelles au début, qui devrait retomber ensuite à 200-300", a estimé pour l'AFP l'analyste Soumen Mandal, de la firme Counterpoint.
Le segment des véhicules électriques a affiché une forte progression en 2024 en Inde, mais pour environ 100.000 exemplaires vendus à peine soit moins de 3% de l'ensemble du marché.
Le prix de vente d'une Tesla modèle Y est affiché à partir de 70.000 dollars sur le site indien du constructeur, largement au-dessus des moyens de la plupart des acheteurs locaux.
Sous la menace de la forte hausse des droits de douane brandie par Donald Trump, l'Inde négocie depuis plusieurs semaines un accord commercial avec les Etats-Unis.
Le gouvernement indien a donné le mois dernier son feu vert à l'exploitation sur son territoire du réseau de télécommunications et d'accès à internet Starlink d'Elon Musk.
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