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Tesla fait face à d'autres questions des autorités fédérales sur la sécurité d'Autopilot
information fournie par Reuters 29/08/2023 à 22:36

(Ajoute le contexte de la concurrence pour le déploiement de la technologie de conduite semi-automatisée aux paragraphes 13 et 14, et l'évolution du cours de l'action Tesla au paragraphe 9) par Hyunjoo Jin et Joseph White

29 août (Reuters) - Le régulateur américain de la sécurité automobile qui enquête sur le système d'aide à la conduite Autopilot (link) de Tesla demande des explications sur un changement de logiciel qui permet aux conducteurs de garder les mains hors du volant plus longtemps, risquant ainsi de provoquer des collisions, selon des documents publiés mardi.

La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a ordonné à Tesla de répondre à des questions (link) sur la modification de l'Autopilot et de produire des documents dans une ordonnance spéciale datée du 26 juillet. L'ordonnance de la NHTSA n'a pas contraint Tesla à rappeler des véhicules.

"Le relâchement des contrôles qui en résulte ... pourrait conduire à une plus grande inattention du conducteur et à l'incapacité de ce dernier à superviser correctement l'Autopilot", a déclaré la NHTSA dans sa lettre à Tesla.

L'ordonnance de la NHTSA souligne les difficultés que rencontrent les autorités de régulation pour suivre l'évolution des technologies automobiles essentielles à la sécurité, qui peuvent être modifiées du jour au lendemain grâce à une mise à jour logicielle diffusée par voie hertzienne.

La NHTSA a demandé la date d'introduction de la mise à jour du logiciel, le nombre de véhicules concernés, la raison pour laquelle Tesla l'a installée et les collisions ou quasi-accidents impliquant des véhicules dotés du logiciel.

"La NHTSA est préoccupée par le fait que cette fonctionnalité a été introduite dans des véhicules grand public et que, maintenant que son existence est connue du public, davantage de conducteurs pourraient tenter de l'activer", a écrit l'agence.

En avril, le directeur général Elon Musk a tweeté que Tesla réduisait progressivement (link) the steering wheel nag - les alertes visant à s'assurer que les conducteurs utilisant le système "Full Self-Driving" (FSD) de Tesla gardent les mains sur le volant. Cette semaine, il a également dit "oui" (link) en réponse à un message X selon lequel "l'absence d'alerte au volant sera un *changement de donne* pour la satisfaction des utilisateurs du système FSD"

Musk sera bientôt confronté à un test majeur (link) de ses affirmations sur la sécurité de la technologie lorsque Tesla se défendra plus tard cette année dans un procès sur les allégations selon lesquelles la défaillance de sa fonction d'aide à la conduite Autopilot a entraîné la mort.

Les actions de Tesla étaient en hausse de 7 % en fin de journée mardi, dépassant le marché en général.

Le chef intérimaire de l'agence, Ann Carlson, a déclaré à Reuters la semaine dernière qu'une résolution de l'enquête sur Autopilot (link) interviendrait bientôt.

S'exprimant de manière générale sur le problème de l'attention des conducteurs, Mme Carlson a déclaré qu'il était "vraiment important que les systèmes de surveillance des conducteurs prennent en compte le fait que les humains font trop confiance à la technologie."

Les grands constructeurs automobiles se livrent à une course effrénée pour déployer une technologie permettant aux automobilistes de lâcher le volant dans certaines conditions.

General Motors GM.N , Mercedes-Benz MBGn.DE et d'autres constructeurs automobiles défient la technologie Autopilot de Tesla. Mais ces constructeurs utilisent des systèmes de surveillance plus robustes que ceux de Tesla pour s'assurer que les conducteurs gardent les yeux sur la route et sont prêts à reprendre le contrôle.

L'agence enquête sur les performances d'Autopilot après avoir identifié plus d'une douzaine d'accidents dans lesquels des véhicules Tesla ont heurté des véhicules d'urgence à l'arrêt. Elle cherche également à savoir si les véhicules Tesla s'assurent de manière adéquate que les conducteurs sont attentifs lorsqu'ils utilisent le système d'aide à la conduite.

En juin 2022, la NHTSA a transformé une précédente enquête portant sur 830 000 véhicules Tesla en une analyse technique - une étape obligatoire avant de pouvoir éventuellement exiger un rappel.

L'Autopilot est censé permettre aux voitures de se diriger, d'accélérer et de freiner automatiquement dans leur voie, tandis que l'"Autopilot amélioré" et l'"Autoconduite intégrale" permettent aux véhicules d'effectuer des tâches de conduite plus sophistiquées. Tesla précise que ces technologies "nécessitent une supervision active du conducteur et ne rendent pas le véhicule autonome"

L'ordonnance spéciale demande des documents et des explications d'ici le 25 août afin de faciliter l'enquête de la NHTSA. Les réponses tardives peuvent entraîner une pénalité de 26 315 dollars par jour.

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