
(Crédits photo : Tesla - )
Le constructeur de véhicules électriques a dépassé Volkswagen en termes de parts de marché en 2021 et a imposé sa Tesla Model 3 en Europe. En Chine occidentale, le succès a également été au rendez-vous mais le mois de janvier a été plus difficile. Et les attentes ont été revues à la baisse dans les logiciels de voitures autonomes, pourtant sources d'amélioration des marges.
Tesla a traversé 2021 à toute vitesse, au point de s'afficher en tête des ventes de véhicules électriques dans le monde l'année dernière, avec une part de marché de 14%, selon la dernière étude du cabinet d'analyses Canalys. Le constructeur américain dépasse ainsi Volkswagen, avec ses 12%. Le groupe allemand a doublé ses ventes sur son territoire de prédilection, l'Europe, mais c'est la Model 3 de Tesla qui a remporté le plus de suffrages auprès des consommateurs puisqu'il a été le véhicule le plus vendu en 2021 sur le continent.
Les ventes de voitures électriques ont plus que doublé l'année dernière, la Chine continentale représentant environ la moitié du total, selon cette même étude de Canalys. Ce qui représente 6,5 millions de véhicules électriques, intégrant les voitures particulières entièrement électriques et hybrides rechargeables (et 3,2 millions d'unités en Chine). La part de l'électrique s'est élevée dans le monde à environ 9% du total des voitures particulières vendues en 2021, sur un marché en croissance de 4%, freiné par les restrictions liées à la pandémie et aux pénuries de puces.
Janvier moins dynamique en Chine
Le Wuling Hongguang Mini EV, citadine électrique produite depuis 2020 par la coentreprise sino-américaine SAIC-GM-Wuling a été le modèle le plus vendu en Chine continentale, suivi des Model Y et Model 3 de Tesla, selon les chiffres dévoilés par Canalys.
Petit bémol, toutefois, pour la star américaine du secteur. Ses ventes ont fléchi de plus de 15% dans le pays en janvier par rapport à décembre, bien qu'en quasi-quadruplement sur un an (+285%). Tesla a été dépassé par le chinois BYD Company, fondé en février 1995 et soutenu par l'homme d'affaires américain Warren Buffet, propriétaire de 21,5% du capital.
Ambitions réduites pour FSD
L'autre bémol de ce début d'année pour Tesla est pointé par un cabinet analystes, Piper Sandler. Alexander Potter, en charge du dossier, souligne que les anticipations du constructeur américain dans le domaine des logiciels pour les véhicules autonomes (FSD – Full Self-Driving) semblent avoir été réduites. A noter que cet ordinateur embarqué ne rend pas encore une voiture autonome et nécessite toujours une supervision active de la part du conducteur.
Dans un rapport publié il y a une semaine, le groupe d'Elon Musk ne prévoit plus que 962 millions de dollars de facturations dans cette activité cette année. Trois mois plus tôt, il était davantage question d'un montant de près de 1,4 milliard. Ces ventes sont pourtant cruciales pour le groupe, dans la mesure où ce sont elles qui doivent permettre de doper les marges, pointe Alexander Potter.
L'action perd 18% depuis le début de l'année, plombée par les dégagements observés sur les valeurs de croissance dans la perspective des hausses de taux aux Etats-Unis. Le titre reste encore cher à nos yeux. On commencera à se placer autour de 760 dollars, qui constitue un premier seuil graphique.
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