Taux: petite tension sans grand rapport avec communiqué BCE
information fournie par Cercle Finance 15/06/2023 à 17:37
De façon imagée, elles élèvent la voix pour intimider mais s'abstiennent de prendre des mesures pénalisantes pour les marchés.
La Fed a laissé ses taux inchangés mais sa tentative de doucher les espoirs d'un prochain assouplissement monétaire semble avoir échoué (elle écarte pourtant un 'pivot' avant 18 mois à 2 ans... mais le marché n'en croit rien.
La FED a signalé sans la moindre ambiguïté que le processus de durcissement monétaire allait continuer, sans fixer de calendrier et laisse 2 hausses de taux supplémentaires sur la table... dans l'indifférence générale.
Les T-Bunds reperdent une partie de leurs gains (jusqu'à 8Pts de rendement effacés, 4,5Pts à présent vers 3,742%), c'est parce que Wall Street veut finir le 2ème trimestre en beauté : appétit pour le risque = baisse des T-Bonds.
Il y avait également une pluie de chiffres cet après-midi outre Atlantique : ils apparaissent contradictoires puisque l'activité manufacturière dans la région de New York a rebondi de manière inattendue en juin.
L'indice 'Empire State' grimpe à +6,6 après -31,8 en mai (contre -15 attendu) mais inversement, l'indice de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie (Philly Fed) recule de -10,4 le mois dernier à -13,7 en juin, soit sa 10e lecture négative consécutive, reflétant une aggravation de la contraction du secteur.
L'indice des entrées de commandes a reculé de deux points à -11, sa 13e lecture négative de suite, mais celui des livraisons courantes a augmenté de 15 points à +9,9, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis janvier.
Les ventes au détail ont augmenté de 0,3% en mai aux Etats-Unis alors qu'elles étaient anticipées en repli de 0,1% après avoir progressé de 0,4% en avril.
Hors automobile et carburant, elles ont augmenté de 0,4% alors quelles étaient attendues en baisse de 0,3%, après une augmentation de 0,5% en avril.
La production industrielle a baissé de 0,2% en mai après avoir augmenté de 0,5% en avril alors qu'elle était attendue en hausse de 0,1%.
Le taux d'utilisation des capacités de production a baissé plus que prévu à 79,6% contre 79,7% attendus après 79,8% en avril.
Enfin, le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage ressort inchangé à 262.000 la semaine dernière aux Etats-Unis, au lieu de 250.000 attendu.
La BCE s'est exprimée ce jeudi et c'est plutôt le 'fait accompli' qui prévaut : les score sont restés longtemps figés -après le communiqué de la BCE- mais une légère tension se dessine ce soir avec des OAT qui affichent 3,025% contre 2,975% ou des Bunds avec +6Pt à 2,503%... les BTP italiens se tendent de +4Pts à 4,134%.
La BCE écarte tout scénario de 'pause' en juillet (aucune discussion en ce sens n'a eu lieu) dans le cycle de resserrement des 3 taux directeurs (le 'repo' est porté à 4%).
La BCE revoit fortement à la hausse ses anticipations d'inflation 'core' en 2023 (de 4,6% à 5,1%) et 2024 (de 2,6% à 3%) du fait de la forte hausse des salaires constatée en zone Euro, notamment en Allemagne (après les négociations syndicales) avant une décrue à 2,3 % en 2025.
La BCE écarte le scénario d'une récession et anticipe 0,9% en 2023 puis 1,5% en 2024...une amélioration très marginale à 1,6% en 2025.
Cela va donc prendre beaucoup plus de temps que prévu ('inflation trop forte, trop longtemps') pour renouer avec l'objectif des 2% mais la BCE écarte tout changement d'objectif d'inflation ( vers 3% par exemple).
Enfin, nouveau repli des 'Gilts' outre-Manche qui se tendent de +4Pts vers 4,43/4,45% et restent à des niveaux préoccupants pour le coût de la dette britannique.
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