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Taux de la Fed et de la BCE : higher for longer
information fournie par TRIBUNE LIBRE 30/08/2023 à 10:51

Le marché intègre progressivement l'idée que les banques centrales vont durablement maintenir les taux à des niveaux élevés, et les anticipations d'inflation s'ajustent à la hausse. (Crédits photo : Federal Reserve BCE -  )

Le marché intègre progressivement l'idée que les banques centrales vont durablement maintenir les taux à des niveaux élevés, et les anticipations d'inflation s'ajustent à la hausse. (Crédits photo : Federal Reserve BCE - )

Par Florent Delorme, stratégiste chez M&G Investment


La Fed et la BCE l'ont réaffirmé à Jackson Hole : les deux institutions monétaires vont rester vigilantes et des hausses de taux sont encore possibles. La décrue lente de l'inflation dans son ensemble, et de l'inflation sous-jacente en particulier, ne sont pas suffisantes pour inciter les banques centrales à baisser la garde, d'autant plus que dans le cas des États-Unis, l'économie surprend toujours par sa vigueur, comme l'a montré la dernière publication des ventes de détail.

En conséquence, l'été a vu des tensions significatives sur les taux des dettes souveraines. Le marché intègre progressivement l'idée que les banques centrales vont durablement maintenir les taux à des niveaux élevés, et les anticipations d'inflation s'ajustent à la hausse.
Il est vrai que de nombreux arguments plaident pour la difficulté d'un retour à une inflation sous les 2%, quand bien même la dynamique actuelle va dans le bon sens.

La persistance d'un climat géopolitique tendu et les hausses des prix des matières premières qui en résultent, la coûteuse réindustrialisation des économies développées dans un contexte de relocalisation des appareils de production, la transition énergétique et les tensions sur les marchés du travail du fait d'une démographie en déclin, sont autant d'éléments qui renforcent la perspective d'économies davantage inflationnistes.

Ces hausses de taux durables devraient finir par peser sur les économies des États-Unis et de l'Europe à mesure que les refinancements à des taux plus élevés limiteront l'investissement des entreprises et la consommation des ménages, tout en rendant nécessaire un ajustement à la baisse des prix de l'immobilier.

Aux États-Unis, l'épargne des ménages ne pourra bientôt plus soutenir la consommation comme cela a été le cas depuis la fin de la crise sanitaire, tandis qu'en Europe, les derniers indices PMI semblent indiquer que la contraction de l'activité est en cours.

Dans ces conditions, on peut s'interroger sur la bonne tenue des marchés des actions des économies développées. Les analystes ne sont-ils pas trop optimistes sur les perspectives bénéficiaires ?

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