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L'Ukraine démarre des pourparlers avec la Russie, de plus en plus isolée
information fournie par Reuters 28/02/2022 à 12:08

* Des discussions à la frontière biélorusse ont démarré, selon Kiev

* Au moins 102 civils ont été tués depuis l'offensive russe-Onu

* Les sanctions de l'UE secouent l'économie et la finance russes

* Session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'Onu ce lundi

KIEV/MOSCOU, 28 février (Reuters) - Des discussions ont démarré lundi à la frontière biélorusse entre une délégation ukrainienne et des représentants russes, cinq jours après l'invasion de l'Ukraine par la Russie qui a déclenché une série de sanctions diplomatiques et économiques à l'encontre de Moscou.

Un conseiller du président ukrainien Volodimir Zelenski a indiqué que les discussions avaient débuté, le principal objectif étant pour la présidence ukrainienne d'obtenir un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes russes du territoire ukrainien.

Le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé que les discussions étaient en cours.

Des explosions ont été entendues à l'aube dans la capitale Kiev et dans la ville de Kharkiv, ont indiqué les autorités ukrainiennes, ajoutant que pour l'instant les tentatives des forces russes pour prendre le contrôle des principaux centres urbains du pays avaient échoué.

Selon l'agence de presse Interfax, le ministère russe de la Défense a toutefois indiqué que ses forces s'étaient emparées de Berdiansk et d'Enerhodar, deux petites villes dans la région de Zaporijia située au sud-est de l'Ukraine, ainsi que de la centrale nucléaire de Zaporijia qui continuait d'opérer normalement.

Toujours d'après Interfax, l'Ukraine a démenti que la centrale nucléaire était tombée aux mains des forces russes.

Des combats se sont également déroulés durant la nuit dans la ville portuaire de Marioupol, au bord de la mer d'Azov, a fait savoir le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko, à la télévision lundi, sans préciser si les forces russes avaient gagné ou non du terrain. Il n'a pas fourni non plus de bilan concernant d'éventuelles victimes.

UN BILAN POTENTIELLEMENT LOURD

Selon la haute commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, au moins 102 civils ont été tués en Ukraine dans le conflit déclenché par l'invasion de la Russie jeudi dernier et 304 autres ont été blessés.

Mais le bilan réel pourrait s'avérer "considérablement plus élevé", a-t-elle prévenu.

Environ 422.000 Ukrainiens ont déjà fui leur pays, à l'intérieur duquel se trouvent aussi de nombreuses personnes déplacées, a ajouté Michelle Bachelet.

Un haut responsable américain de la Défense a indiqué, sous couvert d'anonymat, que la Russie avait tiré plus de 350 missiles sur des cibles ukrainiennes depuis le début de l'opération militaire jeudi, certaines de ces frappes ayant touché des infrastructures civiles.

Après avoir lancé la plus grande offensive militaire contre un Etat européen depuis la Seconde guerre mondiale, le président russe Vladimir Poutine a encore accru la pression en ordonnant dimanche la mise en alerte des forces de dissuasion russes, qui comportent un volet nucléaire.

Cela n'a pas empêché l'Union européenne d'annoncer durant le week-end un renforcement de ses sanctions contre la Russie, dont l'exclusion de plusieurs banques russes du réseau interbancaire SWIFT ainsi que des sanctions ciblant les réserves en devises de la banque centrale de Russie.

En conséquence, le rouble a chuté de plus de 30% lundi matin sur le marché des changes, inscrivant un nouveau plus bas historique face au dollar et obligeant la banque centrale à relever en urgence son principal taux directeur à 20%, contre 9,5% jusqu'à présent. La Bourse de Moscou restera par ailleurs fermée ce lundi.

Pour la première fois, l'UE a aussi décidé de financer l'achat ainsi que la livraison d'armes et d'autres équipements à l'Ukraine, une décision dénoncée lundi par le Kremlin comme un acte hostile vis-à-vis de la Russie.

La décision du groupe pétrolier BP BP.L de se retirer totalement de la Russie - la réaction la plus forte d'une entreprise depuis l'offensive russe contre l'Ukraine - a aussi ouvert un nouveau front dans la campagne lancée par l'Occident pour isoler Moscou aussi bien économiquement que diplomatiquement.

LES MANOEUVRES DIPLOMATIQUES SE POURSUIVENT

Le Japon et la Corée du Sud ont indiqué qu'ils allaient se joindre à l'action concernant l'exclusion de plusieurs banques russes du réseau interbancaire SWIFT. Selon le journal Straits Times, Singapour a également l'intention d'imposer des sanctions et restrictions à la Russie.

De son côté, la Chine a de nouveau indiqué lundi, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, qu'elle désapprouvait l'utilisation de sanctions envers Moscou.

Au-delà des sanctions et de la rhétorique guerrière, les manoeuvres diplomatiques des puissances occidentales se poursuivent.

Le président américain Joe Biden s'entretiendra ce lundi par téléphone avec les alliés et les partenaires des Etats-Unis à 16h15 GMT, pour discuter des derniers développements concernant l'invasion russe de l'Ukraine et coordonner une réponse unie, a annoncé la Maison blanche.

Une session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale des 193 membres de l'Onu se tiendra également dans la journée au sujet de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

De son côté, le Vatican a proposé lundi de "faciliter le dialogue" entre Kiev et Moscou.

Le président ukrainien Volodimir Zelenski a pour sa part réclamé lundi une procédure spéciale visant une adhésion immédiate de l'Ukraine à l'Union européenne afin de lui permettre de se défendre face à l'offensive des forces russes.

"Notre objectif est d'être avec l'ensemble des Européens, et plus important, d'être à égalité avec eux", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Plus tôt dans la journée, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait exprimé un soutien sans équivoque à l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, qualifiant le pays de "l'un des nôtres".

<^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ Ukraine and Russia: What you need to know right now

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(Reportage par Aleksandar Vasovic à Kiev; Natalia Zinets et Matthias Williams à Lviv; Alan Charlish à Medyka (Pologne); Fedja Grulovic à Sighetu Marmatie (Roumanie); les autres bureaux de Reuters dont Moscou; rédigé par Humeyra Pamuk, Stephen Coates, Simon Cameron-Moore et Nick Macfie; version française Blandine Hénault, édité par Tangi Salaün)

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