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SYNTHÈSE 3-L'Ukraine accuse la Russie de bloquer des évacuations humanitaires
information fournie par Reuters 10/03/2022 à 18:15

* Première rencontre Kouleba-Lavrov en Turquie, aucune avancée

* La Russie sortira renforcée du conflit, assure Poutine

* Moscou suspend les exportations agricoles et automobiles

* Londres va bloquer des avoirs d'oligarques russes

* Conseil européen à Versailles

par Pavel Polityuk et Tuvan Gumrukcu

LVIV, Ukraine/ANTALYA, Turquie, 10 mars (Reuters) - L 'Ukraine a accusé jeudi l'armée russe d'empêcher l'ouverture de couloirs humanitaires et l'évacuation de civils de plusieurs villes qu'elle assiège, et le premier entretien entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays n'a donné aucun résultat.

La guerre en Ukraine est entrée dans sa troisième semaine sans que le Kremlin ait atteint le moindre de ses principaux objectifs malgré des milliers de morts, plus de deux millions de réfugiés et des centaines de milliers de personnes terrées dans les villes visées par l'artillerie et l'aviation russes.

Le gouverneur de la région d'Izioum, dans l'est du pays, a déclaré que l'armée russe avait empêché jeudi l'évacuation de civils de territoires dont elle a pris le contrôle.

La vice-Premier ministre Irina Verechtchouk a dit quant à elle qu'aucun civil n'avait pu quitter Marioupol, grande ville portuaire du sud du pays assiégée depuis dix jours, les forces russes n'ayant pas respecté un cessez-le-feu temporaire censé permettre des évacuations.

Selon les autorités locales, les bombardements sur Marioupol sont incessants. Mercredi, elles avaient annoncé la destruction d'une maternité, un acte considéré comme un possible crime de guerre par Kiev et ses alliés occidentaux.

Le ministre russe de la Défense a affirmé que l'armée n'avait procédé à aucune frappe aérienne dans cette zone et parle d'une "provocation" mise en scène par l'Ukraine.

Après son entretien avec son homologue russe, à Antalya, en Turquie, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kouleba, a regretté que Sergueï Lavrov ait refusé de s'engager sur un cessez-le-feu permettant d'acheminer de l'aide aux civils à Marioupol et d'en évacuer une partie.

"J'ai fait une proposition simple au ministre Lavrov: je peux appeler les ministres ukrainiens, les autorités, le président et vous donner des assurances sécuritaires à 100% pour des couloirs humanitaires", a-t-il dit.

'Je lui ai demandé: 'pouvez-vous faire la même chose ?' et il n'a pas répondu."

BOMBARDEMENTS INCESSANTS À MARIOUPOL

Au même moment, à quelques mètres de là, Sergueï Lavrov expliquait que l'opération russe progressait comme prévu, répétait que l'Ukraine constituait une menace pour son pays et soulignait qu'un cessez-le-feu n'était pas à l'ordre du jour des discussions de ce jeudi.

L'aviation russe a visé jeudi les routes que pourraient emprunter des convois, a déclaré à Reuters par téléphone Petro Androuchenko, un conseiller municipal de Marioupol.

"Nous essayons, nous réessayons et nous essayons encore, mais je ne suis pas sûr que ce soit possible aujourd'hui ou un autre jour", a-t-il dit.

"Les frappes aériennes ont commencé en début de matinée. Frappe après frappe. Tout le centre historique est bombardé", a-t-il ajouté. "Ils veulent effacer complètement notre ville, effacer notre population, ils veulent empêcher toute évacuation."

Sergueï Lavrov a accusé les pays occidentaux d'envenimer la situation en armant l'Ukraine. Interrogé sur le risque de voir le conflit conduire à une guerre nucléaire, il a répondu: "Je ne veux pas croire et je ne crois pas qu'une guerre nucléaire puisse éclater."

Si les forces russes continuent de progresser dans le sud de l'Ukraine, elles n'ont pris à ce stade aucune grande ville du nord et de l'est du pays. Les pays occidentaux estiment que la tactique de frappe éclair sur Kiev, la capitale, a échoué dans les premiers jours du conflit et que Moscou privilégie désormais des attaques plus longues mais beaucoup plus meurtrières.

Le ministère de la Défense britannique a déclaré jeudi que l'importante colonne armée russe repérée au nord-ouest de Kiev n'avait que peu progressé depuis une semaine et continuait de subir des pertes, ajoutant que le président russe, Vladimir Poutine, serait contraint d'envoyer des renforts en Ukraine.

Selon Kiev, le conflit a déjà fait plus de 100 milliards de dollars (91 milliards d'euros) selon un conseiller de la présidence ukrainienne. nL5N2VD6AC

LONDRES VISE DES OLIGARQUES, SOMMET EUROPÉEN À VERSAILLES

Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que les sanctions prises contre son pays finiraient par se retourner contre les pays occidentaux qui, selon lui, "essaient de rejeter sur nous les conséquences de leurs erreurs".

"Au final, cela conduira à renforcer notre indépendance, notre auto-suffisance et notre souveraineté", a-t-il ajouté lors d'une réunion ministérielle retransmise à la télévision.

Londres a par ailleurs détaillé de nouvelles sanctions contre des oligarques russes, parmi lesquels figurent le plus connu au Royaume-Uni, Roman Abramovitch, propriétaire du club de football de Chelsea. nS8N2UT03Y

De son côté, la Russie a annoncé la suspension jusqu'à la fin de l'année des exportations de plusieurs secteurs, dont l'agriculture et l'automobile, en réponse aux sanctions occidentales.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, sont réunis à Versailles ce jeudi et vendredi mais leurs discussions devraient surtout porter sur les moyens de réduire leur dépendance au pétrole et au gaz russes et sur leur stratégie commune en matière de défense à la lumière du conflit en Ukraine. nL5N2VD5UW

Selon le projet de conclusions du sommet que Reuters a pu consulter, les 27 devraient prendre acte de la nécessité d'augmenter les dépenses militaires pour "refléter la nouvelle situation géopolitique", mais sans aller jusqu'à évoquer la possibilité d'un financement en commun de cet effort supplémentaire.

Quant à l'adhésion de l'Ukraine à l'Union, réclamée par Kiev, elle "prendra du temps", a prévenu le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, en soulignant que la priorité restait à la fourniture d'un soutien militaire et humanitaire. nL5N2VD20Q

<^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ GRAPIIC: Sanctions against Russia https://graphics.reuters.com/UKRAINE-CRISIS/SANCTIONS/byvrjenzmve/ Ukraine and Russia: What you need to know right now

nL2N2VD0E7

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(Rédaction de Reuters, version française Marc Angrand, édité par Sophie Louet)

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