Le géant suisse de la réassurance Swiss Re a annoncé jeudi un bénéfice net de près de 2,1 milliards de dollars pour le premier semestre, et confirmé ses prévisions pour l'ensemble de 2024.

Christian Mumenthaler, PDG de Swiss Re, en janvier 2024 ( AFP / FABRICE COFFRINI )
Après ce "solide" premier semestre, le groupe vise toujours un bénéfice net de l'ordre de 3,6 milliards de dollars pour l'année en cours, indique-t-il dans un communiqué.
"Face à un environnement macroéconomique et géopolitique difficile, nous continuons à nous concentrer sur une gestion disciplinée des souscriptions pour maintenir et, si possible, améliorer la résilience de nos portefeuilles et permettre l’obtention de résultats cohérents", indique le nouveau directeur général Andreas Berger, cité dans le communiqué.
Le groupe basé à Zurich a plutôt bien commencé l'année grâce à des frais moins élevés que l'année précédente pour les catastrophes. Le premier semestre 2023 avait notamment été marqué par le tremblement de terre en Turquie et en Syrie, le cyclone Gabrielle et les inondations en Nouvelle Zélande.
Début août, le groupe de réassurance a publié une estimation des pertes économiques engendrées par les catastrophes naturelles (non pas pour ses propres activités mais pour l'ensemble du secteur), qui ont fait état d'une baisse des dommages économiques au premier semestre, même si la facture des catastrophes naturelles pour les assureurs est restée stable notamment en raison des frais engendrés par les orages sévères et les inondations.
Les résultats financiers ne sont pas comparables à ceux de 2023 selon le réassureur dans la mesure où ils ont été réalisés selon une nouvelle norme comptable.
Sa division d'assurance dommages a fait état d'un bénéfice de 989 millions de dollars, grâce à un premier semestre peu chargé en catastrophes naturelles et de bons résultats d'investissements.
La division de réassurance vie a de son côté dégagé un bénéfice de 833 millions de dollars tandis que la division de solutions aux entreprises a généré un bénéfice de 435 millions de dollars, grâce à de "solides investissements".
- retrait d'iptiQ -
Le retrait annoncé en mai de l'activité iptiQ, la plateforme numérique de ventes de produits d'assurance du groupe, a engendré une perte de 182 millions de dollars au premier semestre, y compris des dépréciations ponctuelles des actifs incorporels de 111 millions de dollars (avant impôts).
Lors des résultats du premier trimestre, le groupe avait expliqué que les conditions de marché avaient changé et qu'il n'était "plus le meilleur propriétaire" pour iptiQ, mais n'avait pas donné plus de détails sur la façon dont il comptait s'en désengager.
iptiQ est une plateforme numérique en marque blanche qui permet de trouver rapidement des solutions d'assurances, par exemple pour un concessionnaire automobile qui veut offrir un produit clés en main aux acheteurs qui souhaitent acquérir en même temps une voiture et l'assurance qui va avec.
Le groupe est également en plein changement au niveau de sa direction générale avec l'arrivée aux commandes le 1er juillet d'Andreas Berger, qui avait redressé la division de solutions aux entreprises, et vient de remplacer Christian Mumenthaler, à la tête du groupe pendant huit ans.
Fin juillet, le groupe a également choisi un successeur au directeur financier John Dacey, qui doit prendre sa retraite l'an prochain. Le poste va être confié à Anders Malmström, le directeur financier de la société d'assurances Athora, qui rejoindra Swiss Re début 2025.
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