
Le siège de Starbucks à Seattle ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / DAVID RYDER )
Le géant américain du café Starbucks, qui avait prévenu d'une contre-performance au quatrième trimestre, a besoin de mettre en oeuvre un changement "radical" de stratégie pour renouer avec la croissance, a indiqué mercredi son nouveau patron Brian Niccol.
Le 22 octobre, le groupe avait lancé un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre et, dans une moindre mesure, sur l'ensemble de son exercice fiscal 2024.
Il a confirmé mercredi un recul de 3,2% de son chiffre d'affaires trimestriel sur un an à 9,07 milliards de dollars. Mais, à nombre comparable de boutiques dans le monde, la chute est de 7%.
Son bénéfice net s'établit à 909,3 millions de dollars, soit une chute de 25,4%. Rapporté par action hors éléments exceptionnels, référence pour les marchés, il a fondu de 24,5% à 80 cents.
"Il est clair que nous devons changer notre stratégie de manière radicale pour attirer de nouveau les consommateurs", a commenté M. Niccol, aux commandes de Starbucks depuis le 9 septembre, cité dans un communiqué.
Le groupe avait annoncé le 13 août le départ de Laxman Narasimhan, qui occupait ce poste depuis seize mois seulement.
"Mon expérience me laisse à penser que lorsque nous retrouverons notre identité d'origine et que nous fournirons une expérience formidable de manière pérenne, nos consommateurs reviendront", a poursuivi M. Niccol.
"Nous avons un projet clair et nous agissons rapidement pour faire repartir la croissance de Starbucks", a-t-il assuré.
Lors d'une audioconférence avec des analystes, il a précisé que le menu des boissons et de la restauration ainsi que les options de personnalisation des boissons allaient être simplifiés, et qu'une approche "beaucoup plus disciplinée" serait adoptée en terme d'innovation des produits.
Selon lui, les opérations promotionnelles vont être moins fréquentes car elles se révèlent "inefficaces", abaissent l'image de marque premium de Starbucks et représentent une surcharge de travail pour les employés.
Il s'est dit "très optimiste" sur l'avenir du groupe qui doit affronter "des défis à court terme" mais qui a "des forces" et qui est une "marque solide et résiliente".
Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Starbucks progressait de 0,12%.
- Baisse mondiale -
La baisse du chiffre d'affaires mondial découle d'un déclin de 8% du nombre de transactions à nombre de magasins comparables, qui n'a été compensé que partiellement par une hausse de 2% du ticket moyen.
L'activité a reculé de 6% aux Etats-Unis, avec une chute de 10% du nombre de transactions et une hausse de 4% du ticket moyen.
A l'international, elle a fondu de 9% plombée par une chute de 14% en Chine où le nombre de transactions s'est replié de 6% et le montant moyen du ticket de 8%.
Les Etats-Unis et la Chine, avec respectivement 16.941 et 7.596 boutiques, cumulaient à fin septembre 61% du nombre de cafés Starbucks dans le monde.
M. Niccol a confirmé aux analystes que les Etats-Unis étaient sa "priorité à court terme, ajoutant cependant. "Notre activité à l'étranger présente des opportunités importantes".
Selon la directrice financière Rachel Ruggeri, le groupe va investir au premier semestre . "Par conséquent, nous nous attendons à ce que la seconde moitié de l'année soit plus forte quand nos investissements et notre stratégie" produiront leurs effets.
Dans ce contexte, le groupe n'a pas communiqué de prévisions financières pour son exercice 2025, qui a commencé début octobre.
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