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"Soyons honnêtes, la situation économique est bonne" : les commentaires de la Fed décortiqués
information fournie par TRIBUNE LIBRE 02/02/2024 à 11:44

Une conférence de presse post comité monétaire tenue par la FED. (Crédits photo : Federal Reserve -  )

Une conférence de presse post comité monétaire tenue par la FED. (Crédits photo : Federal Reserve - )

par Felipe Villarroel, gérant chez TwentyFour AM, boutique de Vontobel AM


La journée de mercredi a été riche en événements pour les marchés. Elle a débuté avec les données sur l'inflation en Europe, suivies de la publication des résultats de la New York Community Bank, qui a fait état de provisions importantes dans son portefeuille de prêts immobiliers commerciaux, avant de se concentrer sur la réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) de la Fed.

La volatilité a été élevée tout au long de la journée, l'indice Xover (un indicateur du haut rendement européen) s'élargissant de 8 pb, le S&P 500 perdant 1,6 % et les bons du Trésor américain à 10 ans augmentant de 10 pb.

En ce qui concerne les données relatives à l'inflation, les chiffres de la zone euro sont mitigés. L'Allemagne et la France ont toutes deux enregistré une baisse plus importante que prévu de l'IPC global, qui s'établit désormais à 2,9 % et 3,1 %, respectivement. Il n'y a pas beaucoup de détails dans les communiqués préliminaires, mais nous notons que l'inflation des services a montré une légère augmentation. D'une manière générale, les tendances se maintiennent. L'inflation se rapproche de son objectif, ce qui devrait permettre à la BCE de réduire ses taux relativement rapidement.

À la mi-journée, la New York Community Bank a surpris le marché en annonçant des provisions beaucoup plus importantes liées à son portefeuille de biens immobiliers commerciaux, entraînant une forte réduction des dividendes. L'action a chuté de près de 40 % à un certain point, entraînant la plus forte baisse de l'indice KBW des banques régionales depuis que SVB a été confrontée à une ruée sur ses dépôts en mars dernier. Les bons du Trésor américain se sont redressés et les actions se sont vendues dans une journée classique de baisse des risques. Sans entrer dans les détails de la publication des résultats, nous pensons que, d'un point de vue microéconomique, les banques fortement exposées à l'immobilier résidentiel américain et, en particulier, aux bureaux, verront leurs provisions et leurs prêts non productifs augmenter, mais cela n'a rien de nouveau.

La question la plus importante, bien que peu probable, est de savoir si ce problème microéconomique pourrait se transformer en problème macroéconomique, comme cela aurait pu se produire si la crise du mois de mars n'avait pas été contenue. Toutefois, nous n'en avons pas fini avec les gros titres négatifs sur les banques américaines (et les autres) avec une forte exposition aux crédits à la consommation américains. Mais trois points semblent évidents à la suite des événements de mars 2023. Premièrement, la grande majorité des banques sont en bonne santé et le système dans son ensemble est en position de force. Ensuite, la Fed a la capacité et la volonté d'agir rapidement et d'arrêter la contagion des banques saines, qui constituent la majorité du système. Enfin, les banques européennes sont largement isolées des problèmes de crédit à la consommation aux États-Unis.

Ce qui nous amène à la Fed et la réunion du FOMC. L'absence de questions ou de commentaires sur la New York Community Bank souligne le fait qu'il ne s'agit pas, à ce stade, d'un problème macroéconomique. C'est surtout la décision du président de la Fed, Jerome Powell, de revenir explicitement sur les attentes d'une baisse des taux en mars qui a retenu l'attention. Ce qui était prévisible, car le marché semblait s'être un peu emballé. Le plus important reste que les conditions macroéconomiques évoluent conformément aux attentes de la Fed, ce qui lui permet de supprimer son biais de resserrement. L'inflation diminue et la croissance se maintient, ce qui a été reconnu dans le communiqué en disant que la croissance et l'inflation formaient un "meilleur équilibre". L'ordre des événements est généralement de passer d'un biais de resserrement à un biais neutre, puis à un biais d'assouplissement. Hier, la Fed est passée d'un biais de resserrement à un biais neutre. Il lui reste à acquérir "une plus grande confiance dans le fait que l'inflation se rapproche durablement des 2 %" avant d'adopter un biais d'assouplissement et de commencer à réduire ses taux.

La Fed s'est montrée confiante quant à l'évolution de l'inflation vers l'objectif fixé dans le contexte d'un ralentissement contrôlé de l'économie. "Soyons honnêtes, l'économie est bonne", a déclaré M. Powell, ce qui résume bien la situation. Cela devrait leur permettre d'assouplir la politique monétaire en réduisant les taux et en diminuant le rythme du QT, tandis que les taux de défaut devraient rester sous contrôle. Dans ce scénario, les obligations d'État et le crédit devraient tous deux tirer leur épingle du jeu. Les deux composantes des rendements des titres obligataires, à savoir les taux sans risque et les écarts de taux, pourraient baisser au cours des prochains mois. Comme toujours, il est peu probable que cela se fasse en ligne droite, mais avec des rendements élevés et la perspective d'une diminution des rendements des liquidités à mesure que les taux baissent, nous pensons que le fixed income reste une solution très attrayante.

1 commentaire

  • 02 février 11:59

    La situation économique est bonne , avec 33000 milliard de dettes !!!


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