
ALTICE: PRIORITÉ AU DÉSENDETTEMENT ET RETOUR AUX FONDAMENTAUX
par Mathieu Rosemain
BARCELONE (Reuters) - Altice a tenté de rassurer les investisseurs mercredi en déclarant qu'il entendait désormais donner la priorité à la réduction de sa dette nette de 50 milliards d'euros plutôt qu'à de nouvelles acquisitions.
Le géant du câble, des télécoms et des médias a chuté en Bourse après la publication de résultats trimestriels décevants le 2 novembre qui ont conduit le fondateur et actionnaire majoritaire Patrick Drahi à remercier le directeur général Michel Combes la semaine dernière.
Altice s'est développé massivement aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe à coup d'acquisitions financées par la dette, conduisant le poids de son endettement net à plus de cinq fois son excédent brut d'exploitation (Ebitda) annuel.
Le groupe va "revenir aux fondamentaux" et ne recherchera pas d'acquisitions dans un avenir proche, a assuré le directeur financier, Dennis Okhuijsen, lors d'une conférence sur les TMT organisée par Morgan Stanley à Barcelone.
"Nous nous concentrerons sur notre 'deleveraging' en étudiant la cession d'actifs non essentiels, (avec) des ventes potentielles de tours" (relais pour les télécoms), a précisé Dennis Okhuijsen devant une salle comble.
Altice regagnait un peu de terrain mercredi, s'adjugeant 4,61% à 9,31 euros vers 15h45, même si l'action perd encore 50% depuis le début de l'année.
Le président et fondateur du groupe, Patrick Drahi, qui se tenait au côté de Dennis Okhuijsen, a confirmé de son côté sa stratégie, consistant à marier les contenus dans les médias et les services de télécoms. Il a assuré également qu'Altice se concentrerait sur l'amélioration de ses performances, en particulier dans l'Hexagone.
En France, où Altice a continué de perdre des abonnés dans le fixe en dépit d'investissements élevés, Patrick Drahi a estimé que le problème était principalement imputable à des questions de management.
Il a ajouté que la campagne de remplacement en France de la marque SFR par la marque Altice, prévue au premier semestre 2018, était différée et a assuré que les principaux indicateurs de performance de la filiale française s'amélioreraient au cours des prochaines semaines.
(Mathieu Rosemain, avec Gilles Guillaume et Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)
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