KHARTOUM, 18 août (Reuters) - Les forces de sécurité soudanaises ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des milliers de manifestants qui s'étaient réunis lundi dans la capitale Khartoum pour marquer l'anniversaire de la signature de l'accord de restitution du pouvoir aux civils et demander des réformes plus rapides.
La déclaration constitutionnelle signée le 17 août 2019 a mis en place une alliance précaire entre les technocrates et l'armée après l'éviction du président Omar el Béchir, avec un nouveau scrutin devant avoir lieu au bout de 39 mois.
Le gouvernement assure qu'il avance sur des réformes, mais une grande partie de la population veut un changement plus rapide et plus profond.
Des contestataires se sont rassemblés devant le siège du gouvernement, dans le centre de Khartoum, pour exprimer leurs doléances. Un important dispositif de sécurité était en place. Certains manifestants ont incendié des pneus.
Un journaliste de Reuters a constaté que les forces de sécurité ont effectué des tirs de gaz lacrymogène.
La police a déclaré dans un communiqué que le recours au gaz lacrymogène était licite et légitime face à la situation sur le terrain, mais que cela avait engendré "quelques blessures aléatoires" parmi les manifestants et les forces de sécurité.
(Khalid Abdelaziz; version française Jean Terzian)
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