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Sopra Steria chute après avoir présenté une croissance organique décevante
information fournie par AOF 27/10/2023 à 10:54

(AOF) - Sopra Steria flanche de 7,68% à 159,9 euros pour se retrouver parmi les principales baisses de l’indice SBF 120 après avoir dévoilé une croissance interne plus faible que prévu au troisième trimestre. Le groupe de conseil, de services numériques et d’édition de logiciels a dévoilé un chiffre d’affaires de 1,345 milliard d'euros, en croissance totale de 10,6 %. À taux de change et périmètre constants, le chiffre d’affaires a progressé de 4 % alors que le marché anticipait une croissance organique de 4,8%.

Invest Securities met en cause le Royaume-Uni, qui a affiché une croissance interne de 1,5% à 230,8 millions d'euros. Sopra Steria a souligné la " base de comparaison élevée pour les plateformes de renouvellement de passeports et de visas ".

Pour Exane BNP Paribas, " les performances en France, au Royaume-Uni et dans les autres pays d'Europe (probablement sous l'impulsion de l'Allemagne) sont moins bonnes que prévu, ce qui reflète probablement une décélération des conditions du marché en septembre ".

Le chiffre d'affaires du pôle France (42 % du chiffre d'affaires du Groupe), s'est établi à 567,9 millions d'euros, en croissance organique de 3,9 %.

" Dans un environnement marqué par une succession de crises géopolitiques et par une économie européenne en décélération, Sopra Steria affiche une bonne résistance. Dans l'hypothèse d'une non-dégradation majeure de l'économie mondiale, je suis confiant dans la capacité du Groupe à réaliser ses objectifs ", a déclaré Cyril Malargé, Directeur Général de Sopra Steria Group.

Pour 2023, l'entreprise table sur un taux de croissance organique du chiffre d'affaires d'au moins 6 %, sur un taux de marge opérationnelle d'activité légèrement supérieur à 9 % et sur un flux net de trésorerie disponible d'au moins 300 millions d'euros. Au Royaume-Uni, le quatrième trimestre est attendu à un niveau de croissance comparable à celui du deuxième trimestre, soit 12%.

A moyen terme, le groupe s'est fixé pour objectif un taux de marge opérationnelle d'activité de l'ordre de 10 % en 2024. Il vise sur le moyen terme une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 4 % et 6 % par an et un flux net de trésorerie disponible compris entre 5 % et 7 % du chiffre d'affaires.

A l'occasion de cette publication, Sopra Steria a indiqué que le Cabinet Office britannique a annoncé le 24 octobre sa décision d'exercer en faveur de Sopra Steria l'option de vente qu'il détient sur les 25 % du capital de SSCL. Sopra Steria consolidait déjà depuis 2013 cette co-entreprise dans ses comptes par intégration globale. Elle acquerra, le 6 novembre 2023, auprès du Cabinet Office, les 25 % des titres non encore détenus pour un montant total de 82,3 millions de livres.

Cette transaction, relutive immédiatement sur le résultat net et le bénéfice par action de Sopra Steria, n'aura pas d'effet sur les clients, les collaborateurs ou les services livrés par SSCL.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Un des leaders européens de la transformation digitale né de la fusion en 2014 de Sopra et Steria ;

- - Société organisée en 4 métiers générant 5,1Mds€ de revenus : le conseil et intégration de systèmes pour les 2/3, devant l’édition de solutions, le « business process services et la gestion d’infrastructures et cloud ;

- Présence européenne, en France (40 % des revenus), au Royaume-Uni (18 %), en autre Europe avec de fortes positions en Allemagne (29 %) et le reste du monde ;

- Modèle d’affaires : être, en Europe, le partenaire stratégique des grandes administrations, opérateurs financiers et industriels et entreprises stratégiques en les appuyant dans leur transformation digitale et leur indépendance digitale ;

- Pacte d’actionnaires entre les familles fondatrices Odin et Pasquier et les dirigeants, soit 22,3 % du capital et 33,6 % des droits de vote, devant les salariés (4,8 % et 7,8 %), Pierre Pasquier présidant conseil d’administration de 15 membres et Cyril Malargé étant directeur général ;

- Bilan très sain avec une dette de 559 M€ à fin juin face à des capitaux propres de 1,8 Md€ et des disponibilités de 1,1 Md€.

Enjeux

- Stratégie axée sur un positionnement fort en Europe, sur le développement de solutions (objectif de 20 % des revenus dans l’édition et l’intégration de solutions), sur le conseil (objectif de 15 % des revenus), l’intégration du digital et visant à moyen terme une croissance annuelle des revenus entre 4 % et 6 %, une marge opérationnelle de 10 % et un flux de trésorerie disponible entre 5 % et 7 % des revenus ;

- Stratégie d’innovation :

- veille sur les technologies et leurs usages assurés par les Digital Champions, missions d’innovation données aux équipes projet, hackathons ouverts aux clients et aux partenaires, espaces de démonstration, d’idéation, de codesign,

- partenariats ciblés (startups, universités, laboratoires de recherche, grands éditeurs type Axway et GAFAM, Campus Cyber France)

- entrée au capital de jeunes pousses ;

- mise en place de 2 plateformes de développement, l’une pour le cloud, l’autre pour la blockchain, l’intelligence artificielle et le machine learning ;

- intégration de l’IA générative sur la plateforme de développement Ingine ;

- Stratégie environnementale 2040 validée par le SBTi :

- réduction de 85 % vs 2015 des émissions de GES (- 68 % en 2022),

- accompagnement des clients dans leur transition bas carbone ;

- Retombées du partenariat avec OVHCloud d’offre de plateforme en Europe ;

- L’un des acteurs les mieux positionnés sur les segments prometteurs du « cloud computing » (nuage informatique) et du big data (gestion des volumes de données), ainsi que dans les projets de co-transformations type Ecomouv ou Transactifs et dans la cybersécurité ;

- Visibilité élevée avec la récurrence du chiffre d’affaires (plus de 40 %) grâce aux partenariats avec les clients stratégiques tels les services publics.

Défis

- Intégration des nouveaux collaborateurs-attrition de 15,7 % et part des centres offshore de 17 % ;

- Poursuite de l’intégration rapide d’avril des acquisitions -CS Group (près de 2 Mds€ de revenus dans la défense & sécurité) et Tobiana (200 Ms€ de revenus)- avant l’acquisition du néerlandais Ordina via OPA jusqu’à fin septembre ;

- Après une hausse de 11,6 % des revenus et une stabilité du résultat net à fin juin, objectif 2023 relevé : croissance du chiffre d’affaires d’au moins 6 %, taux de marge opérationnelle de + 9 % et flux net de trésorerie de + 300 €M;

En savoir plus sur le secteur Editeurs de logiciels

Belle dynamique

Selon le dernier classement Truffle 100, le chiffre d'affaires total du secteur en France a bondi de 15% l'an passé pour franchir la barre des 25 milliards d'euros. Le secteur a bénéficié d'un taux de croissance inédit et confirme sa reprise après la crise sanitaire. La croissance moyenne annuelle sur quinze ans est 12 fois plus élevée que celle du PIB ! Dassault Systèmes conserve la première place avec plus de 5,6 milliards d'euros de revenus l'an passé. Cegid, spécialiste des logiciels pour experts-comptables, et la fintech Murex se placent en seconde et troisième position avec respectivement 791 et 711 millions d'euros de chiffre d'affaires. La polarisation est une des caractéristiques du secteur : l'écart de chiffre d'affaires entre le 50e et le 100e éditeur s'est encore accru en 2022 pour atteindre près de 28 millions d'euros. Les performances ont été rehaussées car le taux de profitabilité (en pourcentage du chiffre d'affaires) est passé de 9,1 % à 10,4 %. Les perspectives sont bonnes car l'intelligence artificielle, perçue comme révolutionnaire, devrait tirer le marché en 2023, de même que la cybersécurité.

En savoir plus sur le secteur Informatique / ESN (entreprises de services du numérique)

Blues dans la cybersécurité

Une analyse de Gartner révèle que près de la moitié des responsables de la sécurité devraient changer d'emploi d'ici à 2025 en raison d'un stress trop élevé. Parmi eux, le quart devrait opter pour des fonctions complètement différentes. L'ancienneté moyenne d'un " CISO " (Chief information security officer) serait limitée à 26 mois. Les entreprises françaises, du fait de budgets trop limités, ne peuvent répondre qu'à la moitié des standards internationaux requis. Une pénurie de talents est également à déplorer alors que le marché français du numérique affronte une pénurie d'environ 15.000 personnes. Une rémunération insuffisante pourrait l'expliquer : la rémunération n'excèderait pas 200.000 euros en France, contre 800.000 euros environ dans le monde anglo-saxon pour les meilleurs postes.

Valeurs associées

Euronext Paris +1.08%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 27/10/2023 à 10:54:00.

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