
( AFP / SAMEER AL-DOUMY )
Amélioration de la rentabilité en France, plan d'économies et cessions de filiales: Société Générale poursuit début 2025 son redressement, avec un bénéfice net multiplié par 2,4 au premier trimestre.
Le groupe bancaire a vu son bénéfice net atteindre 1,6 milliard d'euros, un chiffre supérieur aux attentes des analystes.
La banque a comptabilisé un gain net de 202 millions d'euros, notamment lié aux cessions d’actifs finalisées au premier trimestre comme la branche financement de biens d'équipement pour les entreprises (leasing) SGEF, Société Générale Private Banking Suisse et SG Kleinwort Hambros.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, a lui augmenté de 6,6% à 7,1 milliard, a indiqué la Société Générale mercredi dans un communiqué.
"Nos résultats du 1er trimestre sont au-dessus de nos cibles annuelles, ce qui nous positionne favorablement pour les atteindre, grâce à notre discipline d’exécution et notre gestion des risques prudente et rigoureuse", a commenté le directeur général Slawomir Krupa, cité dans le communiqué.
Le groupe a entrepris, depuis l'arrivée de M. Krupa à sa direction en 2023, un programme de recentrage de ses activités accompagnées d'économies. Au premier trimestre, la Société Générale a ainsi réussi à faire baisser ses frais de gestion de 7,6% par rapport au premier trimestre 2024, selon le communiqué.
- Redressement en France -
Après avoir beaucoup souffert début 2024, la banque de détail en France, dont les résultats sont consolidés avec les métiers d'assurances et de banque privée (réservée à la clientèle fortunée), a vu son PNB augmenter de 14,1% à 2,3 milliards d'euros au premier trimestre 2025 pour un bénéfice net multiplié par plus de 13 à 421 millions d'euros.
BoursoBank, la banque en ligne du groupe, atteint près de 7,6 millions de clients à la fin mars, soit une croissance de plus de 20% sur un an, en avance sur son objectif de 8 millions de clients à fin 2026. Le groupe estime ainsi être en ligne avec son objectif d'atteindre 300 millions d'euros de bénéfice net pour l'année prochaine.
La marge nette d’intérêt de ce pôle - la différence entre le taux auquel une banque prête de l'argent et celui auquel elle se finance - "marque un fort rebond" de 28,4% au premier trimestre, par rapport à la même période en 2024.
La banque de grande clientèle, qui regroupe notamment les métiers de financement et d'investissement, reste la locomotive du groupe: sur le trimestre, le PNB est en hausse de 10% à 2,9 milliards, et le résultat net bondit de 22,8% à 856 millions.
Le PNB du pôle regroupant le crédit-bail automobile, le crédit à la consommation et les banques de détail à l'international, recule pour sa part de 7,4% à 2 milliards (mais reste stable hors cessions), pour un résultat net en hausse de 14,5%, à 319 millions d'euros.
La ligne "hors pôles", qui comptabilise entre autres la gestion immobilière du siège social ou certains coûts liés à des projets transversaux, affiche un bénéfice de 12 millions d'euros contre une perte de 327 millions d'euros au premier trimestre 2024.
Cependant, le groupe fait face à un certain mécontentement dans ses rangs. L'ensemble des syndicats de la Société Générale ont appelé fin mars à une journée de grève, pour la première fois depuis l'arrivée du directeur général Slawomir Krupa, après l'échec en fin d'année dernière des négociations annuelles obligatoires (NAO).
La fusion des deux réseaux historiques, Société Générale et Crédit du Nord, s'accompagne de 3.700 suppressions de postes, toujours en cours, auxquelles se sont ajoutées environ 950 suppressions annoncées en 2024 dans les fonctions centrales.
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