Singapour-Croissance plus forte qu'attendu au 4e trimestre

information fournie par Reuters •04/01/2016 à 12:04

    SINGAPOUR, 4 janvier (Reuters) - L'économie singapourienne a 
enregistré une croissance étonnamment forte au quatrième 
trimestre, le dynamisme de l'activité à l'échelon national ayant 
compensé la faiblesse d'un secteur manufacturier principalement 
orienté vers l'export et qui pâtit du ralentissement persistant 
de la demande asiatique.  
    Selon une estimation préliminaire publiée lundi par le 
ministère du Commerce et de l'Industrie, la croissance du 
produit intérieur brut (PIB) de la cité-Etat a atteint 5,7% au 
quatrième trimestre en taux annualisé et ajusté des variations 
saisonnières. 
    Ce chiffre marque une progression par rapport à la 
croissance de 1,7% du troisième trimestre et dépasse largement 
les anticipations des économistes interrogés par Reuters, qui 
tablaient en moyenne sur un taux de 1,7%. 
    Cette croissance a notamment été alimentée par les secteurs 
de la construction (7,0%) et des services (+6,5%), tandis que le 
secteur manufacturier a poursuivi son recul (-3,1%), suggérant 
que l'économie de Singapour est soutenue par la demande 
intérieure plutôt que par les exportations, qui continuent de 
ralentir. 
    "Même si ce chiffre est supérieur aux attentes, il reste 
inférieur au potentiel de croissance et ce scénario d'une 
croissance 'pas formidable' se manifeste partout en Asie en ce 
moment", estime Vaninder Singh, économiste de RBS.  
    La croissance pour l'ensemble de l'année 2015 s'élève à 
2,1%, contre 2,9% l'année précédente. 
    Ce chiffre, conforme aux attentes du gouvernement, 
représente la performance la plus faible depuis 2009, année au 
cours de laquelle l'économie de l'île s'était contractée de 0,6% 
sous l'effet de la crise financière mondiale.  
    La croissance de l'économie locale devrait rester modérée 
cette année et les autorités prévoient une croissance du PIB 
comprise entre 1,0% et 3,0%. 
 
 (Masayuki Kitano, Anshuman Daga, Jongwoo Cheon et Aradhana 
Aravindan; Myriam Rivet pour le service français, édité par 
Juliette Rouillon)