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Si on décide de baisser les taux, la modulation sera à voir-Coeuré (BCE)
information fournie par Reuters 17/06/2019 à 11:59

 (Répétition mastic titre)
    BERLIN, 17 juin (Reuters) - Benoit Coeuré, membre du
directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que
si cette dernière décidait que baisser les taux était le
meilleur choix elle devait avoir à l'esprit les effets de taux
négatifs sur les banques et se demander s'il y avait lieu de
moduler ces derniers.
    Un taux modulable permettrait en principe aux banques de
s'épargner une partie de la charge liée à un taux de dépôt
négatif de -0,40%, impliquant qu'elles payent la BCE pour le
placement de leurs réserves excédentaires.
    Toutes les possibilités qui s'ouvrent à la BCE comportent à
la fois des avantages et inconvénients mais cela ne l'empêchera
pas de les concrétiser pour respecter son mandat, a poursuivi
Coeuré.
    "Donc, si la conclusion était que réduire les taux est le
meilleur choix, il nous faudrait alors considérer l'impact de
taux négatifs sur l'intermédiation financière, surtout pour les
banques", explique Coeuré, dans un entretien publié lundi par le
Financial Times.
    "Il nous faudrait voir si un système de modulation
s'impose", dit-il. "Pour l'heure, l'opinion dominante du Conseil
des gouverneurs est que ce n'est pas le cas mais nous convenons
aussi que cela mérite plus ample réflexion".
    La BCE a à sa disposition plusieurs possibilités, comme
modifier sa communication avancée, réduire les taux ou relancer
le programme d'assouplissement quantitatif (QE) mais la
véritable question qui se pose est quelle est la plus adaptée, a
encore dit Coeuré.
    "Cette discussion n'a commencé (lors de la réunion de juin
du Conseil des gouverneurs) qu'à Vilnius; il faut la poursuivre
et réfléchir sur la nature des risques auxquels nous sommes
confrontés", a noté Coeuré, observant que des taux bas sur une
longue période risquaient d'être source de risques pour la
stabilité financière.
    La Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau repoussé au
début du mois l'horizon du premier relèvement de ses taux
directeurs depuis la crise financière et dit qu'elle pourrait
continuer de rémunérer les banques qui prêtent aux entreprises
et aux ménages dans un contexte de dégradation des perspectives
de croissance.  
    Prié de dire si la communication avancée de la BCE était
déjà datée compte tenu que les marchés avaient eux-mêmes encore
repoussé leurs anticipations d'un resserrement monétaire, Coeuré
a répondu: "La communication avancée est un moyen de filtrer
l'opinion du Conseil des gouverneurs sur l'évolution de la
situation économique et elle n'a pas à coïncider avec les
attentes du marché".
    Même si l'économie de la zone euro ne se porte pas trop mal,
avec en particulier des secteurs des services et du BTP
vigoureux, les signaux des marchés financiers n'en sont pas
moins "assez alarmants", a poursuivi Coeuré.
    Prié de dire si la BCE devait réviser son objectif de
maintenir une inflation proche mais inférieure à 2%, ce dernier
a répondu: "Nous avons des problèmes plus urgents mais néanmoins
je crois bien que nous le ferons néanmoins à un moment donné". 
    Ewald Nowotny, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE,
estime, dans des propos publiés dimanche, que la BCE pourrait
définir un objectif d'inflation plus souple au vu de la
difficulté qu'il y a à stimuler les prix.  
    

 (Michelle Marin, Wilfrid Exbrayat pour le service français,
édité par Marc Joanny)
 

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