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ShareAction se penche sur les écarts de rémunération en fonction de l’origine ethnique dans la finance
information fournie par Newsmanagers 28/07/2022 à 10:15

(NEWSManagers.com) - L’ONG britannique ShareAction vient de lancer une campagne visant à relever le niveau des rapports sur les écarts de rémunération en fonction de l’origine ethnique au sein des entreprises du FTSE 100. Pour sa première année, la campagne ciblera les entreprises des services financiers, avant de s'étendre à d'autres secteurs. L’objectif est « de sensibiliser et d'aider à lutter contre les inégalités raciales au sein des effectifs », souligne un communiqué.

ShareAction constate qu’aucune entreprise du secteur financier du FTSE 100 ne publie de données sur les écarts de rémunération en fonction de l'origine ethnique, contrairement à la recommandation de l’Office britannique des statistiques ONS.

La campagne appelle les entreprises qui n'ont pas encore mis en place de procédures pour publier les écarts de rémunération en fonction de l'origine ethnique à commencer à le faire. Celles qui le réalisent actuellement sont encouragées à améliorer la qualité de leurs déclarations et à analyser les disparités afin d'identifier leurs causes et les solutions pour y remédier.

Lors de la récente saison des assemblées générales, ShareAction a posé seize questions sur ce sujet des origines ethniques. L’ONG observe que toutes les entreprises ont accueilli favorablement ces questions. Et même, trois d'entre elles - Abrdn, Hiscox et Schroders - se sont engagées à publier leurs données sur les rémunérations fondées sur l'origine ethnique une fois que leur taux de divulgation aura augmenté. Toutes, sauf une, ont accepté des réunions de suivi.

Des inégalités qui s'aggravent

Une étude récente de Runnymede montre une grande différence de rémunération entre les minorités ethniques et les travailleurs britanniques blancs. Par exemple, au Royaume-Uni, les jeunes adultes issus des minorités ethniques noires sont 47 % plus susceptibles d'être employés dans le cadre d'un contrat « zero hour » (en vertu duquel l’employeur ne garantit pas un nombre d’heure de travail minimal) que les jeunes adultes blancs. Le Covid-19 a aggravé les inégalités existantes ; le taux de chômage des travailleurs issus des minorités ethniques noires est plus de deux fois supérieur à celui des travailleurs blancs, et l'écart se creuse, selon une autre étude de The Tuc.

Alors que la déclaration de l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes est obligatoire pour les entreprises de plus de 250 employés depuis 2017 au Royaume-Uni, aucune obligation de ce type n'existe pour surveiller les disparités salariales des travailleurs de différentes ethnies.

Pour piloter sa campagne, ShareAction s'est associée à plusieurs groupes dirigés par des minorités, dont le Runnymede Trust, #Ethnicitypaygapcampaign, Project Speak Up, reboot, CIPD, l'organisme professionnel des RH et du développement personnel, la Living Wage Foundation et le 30% Club - Race Equality Group. L'organisation réunira également les investisseurs de sa coalition d'investisseurs Good Work, dont les actifs sous gestion et les services de conseil représentent 3.800 milliards de livres sterling, pour soutenir cette campagne.

« La divulgation de l'écart de rémunération en fonction de l'origine ethnique est une étape essentielle dans la lutte contre les inégalités sur le lieu de travail », souligne Catherine Howarth, directrice générale de ShareAction. « Nous reconnaissons que la collecte et la communication de données sur l'écart de rémunération lié à l'origine ethnique est un exercice plus complexe que pour le genre. Nous savons également que des solutions existent, pour autant que les employeurs s'engagent à agir et à changer », conclut-elle.

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