(AOF) - Seb a dévoilé des comptes trimestriels en recul sur fond de révisions à la baisse de ses perspectives annuelles comme déjà annoncé le 6 octobre. Le chiffre d'affaires ressort en retrait de 3,5% à 1,92 milliard d'euros, au troisième trimestre et en baisse de 1,2% en organique. Le résultat opérationnel d'activité s'affiche en recul de 39,8% à 267 millions d'euros. Seb annonce, par ailleurs, un plan pour renouer avec "la dynamique de croissance du groupe et ses standards de rentabilité", visant environ 200 millions d'économies récurrentes à l'horizon 2027.
Le groupe a donc réduit ses perspectives pour l’exercice en cours, comme déjà annoncé le 6 octobre dernier, intégrant une activité moins soutenue qu'anticipé en Europe.
Les ventes du troisième trimestre devraient afficher un léger recul en organique, se traduisant par des résultats en retrait et inférieurs à ses prévisions. Sur l'ensemble de l'exercice 2025, le groupe anticipe désormais une croissance organique des ventes stable à légèrement positive (contre une fourchette de 2 % à 4 % annoncée en juillet). Le résultat opérationnel d'activité devrait s'établir entre 550 et 600 millions d'euros contre une attente de 700 à 750 millions d'euros précédemment.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Leader mondial du petit électroménager avec près de 30 % du marché, né en 1944 avec un vaste portefeuille de marques (All-Clad, Curtis, Krups, Lagostina, Moulinex, Rowenta, Supor, T-Fal, WMF...), dont 4 mondiales, 17 régionales, 3 haut de gamme et 6 professionnelles ;
- Revenus de 8,3 Mds€ répartis entre l’Europe occidentale pour 34 %, la Chine pour 28 %, les Amérique pour 16 % et le reste de l’Asie pour 7 % ;
- Chiffre d’affaires réalisé à 88 % auprès du grand public et 12 % auprès des professionnels ;
- Modèle d’affaires sur 5 piliers : la force des marques, l’expansion internationale visant aux leaderships nationaux, la croissance par complémentarité des marques, la compétitivité par la fabrication des produits à haute valeur ajoutée dans les pays matures et le recours à l’économie circulaire ;
- Capital verrouillé par les familles fondatrices agissant de concert (34,6 %), suivies de Fédéractive (7,2 %), de BPI France (5,2 %), du Fonds stratégique de participations (4,7 %) et des salariés (3,3 %), le conseil de 14 administrateurs étant présidé par Thierry de La Tour d’Artaise, Stanislas de Gramont assurant la direction générale.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- retour à la hausse de la rentabilité via le renforcement dans les systèmes d’information et dans la chaîne logistique -d’où un net repli des stocks,
- capacité de renouvellement des gammes de tous produits et d’entrée sur de nouveaux marchés -soin du linge et de la personne, entretien de la maison, out-door,
- élargissement des gammes de produits professionnels : retombées sur les ventes du hub d’équipement professionnel -centrale d’achats et production- de Shaoxing en Chine, de l’intégration de Sofilac (pianos de cuisson), de la prise de contrôle du distributeur séoudien Alesayi Household Appliances, de Kuanton et de la Brigade de Buyer,
- expertise commerciale (+ 40 % des ventes en digital) et en croissance externe,
- innovation supportée par une R&D à 3,5 % des revenus et un pôle mondial d’innovation à Ecully -8/10 èmes de la croissance de la profitabilité et soutien à l’offre avec 30 % des ventes provenant de produits de moins de 18 mois d’existence ;
- Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2050 :
- point d’étape 2030 vs 2021 : recul de 40 % des émissions internes de CO2,
- process industriel : éco-conception, logistique, économie d’énergie des sites,
- révolution circulaire (réparabilité, recyclage des matériaux, location, seconde vie) ;
- Lancement d’une filière mondiale de recyclage des poêles Tefal, en réaction au projet de loi interdisant partiellement l’emploi de PFAS (polluants éternels) pour les poêles ou casseroles ;
- Bilan maîtrisé avec une dette de 1,9 Md€ donnant un effet de levier stable à 1,8 face à 3,5 Mds de fonds propres et 811 M€ de disponibilités nourries par un autofinancement libre de 260 M€.
Défis
- Haute sensibilité du bénéfice d’exploitation (effet négatif de 120 M€ en 2024) des parités euro vs yuan, real, rouble, livre turque et dollar ;
- Capacité à compenser la hausse des droits de douane américains, et de l’inflation du fret et des matières 1 ères , via un pouvoir fort dans les prix de vente (5O % des revenus provenant du 1/4 de la production localisé en Europe) ;
- Confirmation de la reprise en Chine ;
- Réponse aux critiques sur la gouvernance en provenance du fonds Federactive, créé par des actionnaires appartenant aux familles créatrices ;
- Avis de la cour d’appel de Paris sur l’amende de près de 200 M€ de l’autorité de la concurrence ;
- Après une stabilité des ventes à fin mars, anticipations 2025 confirmées : nouvelle année de croissance organique des ventes et de progression du résultat opérationnel ;
- Ambition à moyen terme : hausse annuelle de + 5 % des ventes et marge opérationnelle de 11 %.
- Dividende 2024 en hausse à 2,80, la distribution s’accompagnant d’une prime de fidélité aux actions au nominatif.
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