(Actualisé avec déclarations de Macron, précisions, contexte)
Safran SAF.PA a annoncé jeudi qu'il construirait une nouvelle usine de freins aéronautiques en carbone en France dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le site, qui sera implanté au sein du parc industriel de la Plaine de l'Ain (PIPA), sera d'une surface de 30.000 m2. Il représente un investissement de plus de 450 millions d'euros à terme, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Cet investissement majeur intervient alors que Safran hésitait entre la France, les Etats-Unis ou le Canada pour implanter cette usine, la quatrième du type, une décision politiquement sensible à un moment où Donald Trump presse les entreprises européennes d'investir sur le sol américain, sur fond d'interrogations sur l'approvisionnement énergétique.
"Safran choisit l'Auvergne-Rhône-Alpes pour sa nouvelle usine de freins carbone. Un choix de souveraineté et de réindustrialisation, de décarbonation et d'avenir !", a salué le président français Emmanuel Macron sur le réseau social X.
Safran avait un temps envisagé d'implanter son usine à Lyon, avant d'y renoncer, d'abord en raison de la pandémie de COVID-19 puis de la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
Dans un communiqué, le directeur général de Safran, Olivier Andriès, a souligné le rôle joué par l'énergéticien public EDF dans le choix de l'implantation de l'usine, qui sera alimentée par du biométhane et de l'électricité décarbonée.
"L'énergie pouvant représenter jusqu'à 30% du coût de fabrication d'un frein carbone, la garantie pour cette nouvelle usine d'un accès sécurisé à une électricité décarbonée à un prix stable et compétitif à long terme a permis ce choix d'implantation", dit l'entreprise.
La nouvelle usine devrait être opérationnelle en 2030 et permettra à Safran d'augmenter sa production de 25% d'ici 2037 en complétant le dispositif de production existant à Villeurbanne (France), Walton (Etats-Unis) et Sendayan (Malaisie), précise-t-elle.
(Rédigé par Tim Hepher; version française Camille Raynaud et Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)
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