Le groupe industriel britannique Rolls-Royce, spécialisé dans les moteurs d'avion, a enregistré un bénéfice en baisse sur un an au premier semestre mais des ventes en augmentation qui l'a amené à relever ses prévisions et dopait son action.
( AFP / JUSTIN TALLIS )
Le bénéfice net part du groupe a glissé de 6,5% sur un an à 1,15 milliard de livres pour un chiffre d'affaires en hausse de 18% à 8,9 milliards de livres.
Si le bénéfice opérationnel est quasi doublé sur la période, le résultat pâtit de coûts de financement et d'impôts en hausse.
"Après un solide premier semestre dans toutes les divisions, nous relevons notre prévision pour l'année 2024 entière", commente le groupe dans un communiqué. "Cela reflète la poursuite de l'exécution de nos initiatives stratégiques, notamment l'optimisation commerciale et les efficiences de coûts, malgré les difficultés persistantes de chaîne d'approvisionnement", ajoute l'entreprise.
Le motoriste attend désormais un bénéfice hors éléments exceptionnels compris entre 2,1 et 2,3 milliards de livres pour l'année 2024 et annonce aussi qu'il va de nouveau distribuer un dividende.
Le groupe met en avant "des bénéfices opérationnels et des marges largement améliorés" notamment dans l'aéronautique civile et la défense où les moteurs pour avions de combat ou de transport militaire ainsi que les sous-marins ont tiré l'activité.
Les économies dans toutes les divisions ont permis d'atténuer l'impact de l'inflation, relève encore Rolls Royce.
Le groupe indique encore avoir "finalisé la deuxième étape de l'évaluation réglementaire de conception dans le projet de petits réacteurs nucléaires au Royaume-Uni. Il dit être entré le 30 juillet dans la dernière phase du processus.
Le projet table sur une première génération d'électricité au début des années 2030.
Rolls-Royce est également "l'une des deux entreprises finalistes sélectionnées par l'énergéticien suédois Vattenfall - aux côtés de l'américain GE Hitachi Nuclear Energy, ndlr - pour potentiellement déployer une série de petits réacteurs nucléaires en Suède" ajoute le communiqué.
L'action bondissait de 9% à 490 pence à la Bourse de Londres en début de séance.
Aarin Chiekrie, analyste de Hargreaves Lansdown, salue des "résultats au turbo".
En octobre, le groupe industriel avait annoncé jusqu'à 2.500 emplois dans le monde pour diminuer ses coûts, dans le cadre d'un plan de redressement mené tambour battant par son patron Tufan Erginbilgic, après plusieurs années de difficultés financières.
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