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Retraites-Les opposants à la réforme ne désarment pas, malgré un reflux
information fournie par Reuters 16/01/2020 à 19:40

    * Six semaines de contestation
    * La grève perdure dans les transports et l'Education
nationale
    * Des actions "ports morts" en France
    * La CGT et FO reconnaissent une lassitude mais ne "lâchent
pas"

 (actualisé avec chiffres officiels des manifestations)
    PARIS, 16 janvier (Reuters) - Les syndicats opposés au
projet de réforme des retraites ont tenté de maintenir la
pression jeudi, sixième journée d'action interprofessionnelle,
réfutant tout baroud d'honneur malgré une mobilisation en recul
face à un exécutif résolu à aller "au bout".
    Après 43 jours de contestation, la CGT a revendiqué 250.000
manifestants à Paris, contre 370.000 jeudi dernier. Selon le
ministère de l'Intérieur, il n'y avait que 23.000 manifestants
dans les rues de Paris et 187.000 danstoute la France.
    La police a procédé à 11 interpellations en marge du défilé
parisien, qui s'est déroulé sans incident notable.
    Le taux de grévistes était en hausse par rapport aux jours
précédents à la SNCF : 10,1%, selon la direction, dont 30,5% des
conducteurs. Dans l'Education nationale, la mobilisation
progresse également, mais loin des chiffres du début du
mouvement, le 5 décembre. Le ministère recensait une moyenne de
6,72% d'enseignants en grève, dans les premier et second degrés.
    A Marseille, la manifestation qui s'est déroulée jeudi matin
a rassemblé 110.000 personnes, selon les organisateurs, 8.000
selon la police. A Toulouse, la police a compté 7.300
manifestants, les syndicats 80.000. Ils étaient 3.100 à Rennes
selon la préfecture, 5.000 selon les syndicats.
    "Au bout de 43 jours d’un conflit historique, il est normal
qu’un mouvement pendulaire s’effectue. Un grand nombre de
secteurs importants, bloquants et visibles, sont en train de
réfléchir pour partir en grève reconductible", a dit à Reuters
Franck Bergamini, secrétaire de FO des Bouches-du-Rhône.
    Des salariés du port de Marseille, de la pétrochimie, des
transports, des enseignants, des "gilets jaunes" mais aussi des
dizaines d'avocats en robe ont défilé côte à côte.
    "Les manifestations ne sont pas le seul baromètre, il faut
regarder les grèves. Il n’y a pas un gramme de démobilisation
même si les jambes sont lourdes", a déclaré à Reuters Olivier
Mateu, secrétaire de la CGT des Bouches-du-Rhône.
    L'intersyndicale CGT-FO-FSU-CFE-CGC-Solidaires et les
organisations de jeunesse UNEF-UNL-FIDL-MNL ont d'ores et déjà
annoncé de nouvelles mobilisations les 22, 23 et le 24 janvier,
date de la présentation du projet de loi en conseil des
ministres et d'une 7e journée d'action nationale.
    "Il ne m'appartient ni de décréter les débuts ni les fins de
grève", a déclaré mercredi Emmanuel Macron à des journalistes,
en marge de ses voeux à la presse.
    
    "ON NE VA PAS LÂCHER" 
    Le front syndical s'est scindé depuis que le Premier
ministre, Edouard Philippe, a consenti à suspendre la mesure de
"l'âge pivot" à 64 ans pour ramener le système de retraites à
l'équilibre financier en 2027.
    Une décision saluée par les syndicats réformistes CFDT et
Unsa mais dénoncée comme un "enfumage" par la CGT et FO, qui
réclament toujours le retrait du texte prévoyant la fusion des
42 régimes existants en un système "universel" par points.
    "Le chantage d’Edouard Philippe concernant l’âge d’équilibre
a mobilisé les salariés du privé comme du public au lieu de les
décourager", estime Cédric Caubère, secrétaire général CGT
Haute-Garonne, qui manifestait à Toulouse.
    Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé
jeudi soir sur BFM TV que "quand des logiques d'affrontement
perdurent, on est tous perdants".
    "Il faudrait se mettre au travail, les uns et les autres",
a-t-il dit en référence à la prochaine "conférence de
financement", appelant le gouvernement à "sortir des ambiguïtés,
des imprécisions."
    Pour Philippe Martinez, "il n'est jamais trop tard pour
convaincre et pour faire céder un gouvernement".
    "On voit bien qu'il y a d'autres professions qui ont décidé
de généraliser, d'amplifier le mouvement. La détermination est
toujours là", a assuré le secrétaire général de la CGT à Paris.
    "Bien évidemment que le mouvement est très long, très dur à
porter" mais "on ne va pas lâcher", a abondé le secrétaire
général de Force ouvrière, Yves Veyrier.
    Les syndicats tentent de diversifier leurs actions pour
faire durer le mouvement. Ainsi l'intersyndicale a-t-elle lancé
mardi pour trois jours une opération "ports morts", qui perturbe
l'activité des sept grands ports français.
    A Marseille, les dockers et agents CGT ont cadenassé les
portes d’entrée au Grand Port Maritime de Marseille (GMPP) et
bloqué les accès. Ils prévoient de nouveau trois jours de grève
la semaine prochaine.
    "Le secteur maritime est en train d’entrer dans l’action,
cela concerne les compagnies maritimes, le remorquage et les
avitailleurs", a dit à Reuters Olivier Mateu, secrétaire de la
CGT des Bouches-du-Rhône.

 (Sophie Louet avec Marc Leras à Marseille, Johanna Decorse à
Toulouse, Pierre-Henri Allain à Rennes)
 

1 commentaire

  • 18 janvier 09:02

    Le gouvernement doit sévir , il faut respecter le droit de grève , mais les grévistes doivent respecter la démocratie !Donc si cela n'est pas fait ,eh bien les forces de l'ordre doivent faire leur travail et sans fioriture !!Nous ne devons pas laisser les extrémistes détruire notre pays .En plus vous voyez bien que notre économie est meilleure , la preuve malgré les grèves le pays résiste mieux que certaines grandes puissances économique .Ah bien-sûr , il faut travailler !!!!


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