Renault RENA.PA a dit samedi mener des "réflexions" "face aux incertitudes du marché automobile" et un "contexte extrêmement concurrentiel" mais assuré qu'aucune décision n'était prise concernant d'éventuelles suppressions de postes, au lendemain d'un article de L'Informé évoquant un projet de 3.000 suppressions de postes dans le monde.
Selon le média en ligne, ce plan du constructeur automobile français "devrait aboutir à réduire de 15% le nombre de salariés dans les services supports, c'est-à-dire les ressources humaines, la finance, le marketing" et le siège de Boulogne-Billancourt serait affecté.
Une source citée par L'Informé a déclaré qu'une décision finale devrait être arrêtée d'ici la fin de l'année.
Interrogé à ce sujet, un porte-parole de Renault a déclaré qu'"à ce jour, nous n’avons aucun chiffre à communiquer car aucune décision n’est prise".
"Face aux incertitudes du marché automobile et face au contexte extrêmement concurrentiel, nous confirmons avoir des réflexions sur des axes de simplification, de vitesse d’exécution et d’optimisation de nos frais fixes", a-t-il ajouté.
Renault employait 98.636 personnes dans le monde à la fin de l'an dernier.
Le groupe a fait état fin juillet d'une perte nette, part du groupe, de 11,18 milliards d'euros au premier semestre, conséquence notamment d'une perte exceptionnelle de 9,3 milliards sur sa participation dans Nissan dont il a modifié la méthode de comptabilisation.
Le groupe au losange, qui a nommé François Provost nouveau directeur général pour remplacer Luca de Meo, parti diriger le groupe de luxe Kering, a également annoncé qu'en excluant les impacts liés à Nissan - la perte exceptionnelle et la contribution négative aux résultats, qui n'affecteront plus le résultat les exercices suivants - son résultat net, part du groupe, fait apparaître un bénéfice de 461 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année.
Ce chiffre a néanmoins été divisé par trois sur un an, reflet notamment de la dégradation observée sur le marché des véhicules utilitaires, des coûts associés à la montée en puissance des véhicules électriques et aux pressions commerciales dans un environnement plus concurrentiel.
(Rédigé par Geert De Clercq, version française Jean-Stéphane Brosse)
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