Renault "ne vise pas à devenir un acteur majeur de la défense", mais évoque "une opportunité économique rentable".

( AFP / JEFF PACHOUD )
Sollicité par le ministère français des Armées, le constructeur automobile Renault a écrit à ses salariés une note interne pour répondre à leurs "questions légitimes" sur la sécurité, l'impact sur l'activité en France ou les investissements.
L'objectif est de "donner des clés de lecture claires" aux employés , pas de faire une annonce sur l'avancée du projet, indique ce document, révélé par Le Parisien . D'ailleurs, les discussions avec le ministère "sont toujours en cours", a précisé le groupe français à l'AFP .
"Renault Group a été invité à contribuer à la réflexion autour de différents projets pilotés par la direction générale de l'armement (DGA)", "au même titre que d'autres industriels français", rappelle le document, présenté comme "confidentiel". En juin, Renault avait confirmé qu'il avait été contacté par le ministère des Armées d'alors, Sébastien Lecornu, désormais Premier ministre.
"Une opportunité économique rentable"
Dans sa note interne, Renault explique à ses salariés évaluer les bénéfices et les risques d'un tel projet. Parmi les points positifs, le texte cite "un complément d'activité sur les sites en France" de l'entreprise et "une opportunité économique rentable" .
Du côté des "points de vigilance", il évoque la sécurité de ses sites "face à d'éventuelles menaces" et la cybersécurité.
L'entreprise, qui "ne vise pas à devenir un acteur majeur de la défense" , ne s'engagerait que si le projet avait "un impact positif sur l'activité" en France et n'affectait pas sa capacité d'investissement dans son cœur de métier, l'automobile.
Le projet "fera l'objet d'une communication transparente pour vous permettre d'en comprendre les enjeux stratégiques et les précautions prises", assure la direction à ses salariés.
En début d'année, le ministère des Armées avait révélé qu'il voulait impliquer les chaînes industrielles civiles, notamment automobile et chimique, pour être capable de produire en masse certains équipements militaires. L'un des projets portait sur la fabrication de drones à une échelle de "plusieurs milliers en quelques mois" , avait alors précisé le directeur général pour l'armement, Emmanuel Chiva.
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