* Le conseil de Renault choisira bientôt le nouveau DG, mais sans urgence-Senard * L'alliance décidera fin janvier de nouveaux projets communs * Pas de réponse aux critiques de Ghosn, Senard se concentre sur l'avenir (Actualisé avec précisions, citations) par Sarah White et Gilles Guillaume PARIS, 16 janvier (Reuters) - Le président de Renault RENA.PA Jean-Dominique Senard s'est déclaré jeudi "très satisfait" des nouvelles structures de gouvernance de l'alliance avec Nissan et a rejeté les spéculations sur un prochain divorce. "Nous avons un conseil de l'alliance composé de personnes qui sont toutes ultrafavorables à l'alliance", a-t-il déclaré lors d'un petit-déjeuner de presse organisé par l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). "(Il y a) une volonté commune d'associer nos plans stratégiques et une volonté absolue de mener cette alliance au succès". Une vingtaine d'années après sa création, le partenariat franco-japonais, longtemps miné par des rivalités internes, est entré dans une zone de turbulences depuis l'arrestation en novembre 2018 au Japon de Carlos Ghosn. Architecte, avec Louis Schweitzer, du rapprochement en 1999, il en a été ensuite l'homme fort et l'incarnation jusqu'à sa disgrâce. Depuis qu'il s'est soustrait à la justice japonaise en se réfugiant au Liban en toute fin d'année dernière, l'ancien patron de Renault-Nissan multiplie les accusations contre l'absence présumée de stratégie. Il reproche notamment à ses successeurs de ne pas avoir concrétisé un rapprochement avec Fiat Chrysler Automobiles, engagé aujourd'hui dans une fusion avec PSA, et affirme que l'alliance est devenue une "mascarade". Un réquisitoire qu'a rejeté Jean-Dominique Senard. "Toutes les conditions sont réunies pour que l'alliance réussisse en 2020", a-t-il dit. Il a par ailleurs qualifié de "fake news" les informations du Financial Times selon lequel Nissan se serait préparé à un divorce avec Renault. Le constructeur japonais avait lui aussi opposé un démenti à cet article en soulignant que l'alliance avec Renault était la "source de sa compétitivité". RÉUNION FIN JANVIER SUR DES PROJETS INDUSTRIELS COMMUNS Jean-Dominique Senard s'est refusé à tout commentaire sur les accusations ou la suite du feuilleton Ghosn, qui entend faire valoir ses droits liés à sa retraite. "Je ne pense qu'à l'avenir", a dit le président du conseil de l'alliance, où siègent aussi les directeurs généraux de Renault, Nissan et Mitsubishi. Cette structure a été créée après l'arrestation de l'ancien "shogun" de l'industrie automobile pour placer chaque partenaire sur un pied d'égalité et éviter une trop forte personnalisation du pouvoir telle que l'incarnait Ghosn. Il a indiqué que ce conseil opérationnel se réunirait à la fin du mois pour décider de nouveaux projets industriels communs. Il se tiendra le 30 janvier au Japon, dit-on de source proche de Renault. Depuis sa première réunion en avril dernier, la nouvelle structure de pilotage de l'alliance, dont Jean-Dominique Senard est président, se réunit alternativement dans les deux pays. "80% du potentiel de l'alliance est devant nous, pas derrière, nous allons exprimer tout ce potentiel", a-t-il dit, soulignant que ces projets industriels communs étaient la priorité absolue des partenaires de l'alliance, contrairement à une évolution de sa structure capitalistique. Renault détient 43% de Nissan, qui possède en retour 15% du capital du constructeur français, mais sans droits de vote. Cette structure peut toujours évoluer dans le temps, mais ce n'est pas la priorité, a souligné le président du groupe au losange. Concernant la gouvernance de Renault, il a estimé qu'il n'y avait "pas de stress ou d'urgence" à annoncer la nomination d'un nouveau directeur général, expliquant que l'intérim confié à Clotilde Delbos depuis le limogeage de Thierry Bolloré en octobre fonctionnait. Il a salué au passage le travail "extraordinaire" accompli par la directrice générale intérimaire de Renault et indiqué que les rapports avec l'Etat français, actionnaire du constructeur, étaient "excellents". Parmi les candidats en lice, outre Clotilde Delbos, Luca De Meo est d'autant plus pressenti pour prendre la tête de Renault d'ici février qu'il a démissionné de son poste au sein de la filiale espagnole de Volkswagen VOWG_p.DE , Seat, le 7 janvier. De surcroît, une source proche du dossier a indiqué qu'un autre candidat, le directeur général de Faurecia EPED.PA Patrick Koller, s'était volontairement retiré de la course avant Noël. (édité par Henri-Pierre André et Sophie Louet, avec Mark Potter à Londres)
Renault et Nissan partagent une "volonté absolue" de succès pour l'alliance-Senard
information fournie par Reuters 16/01/2020 à 12:47
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