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Renault et Nissan partagent une "volonté absolue" de succès pour l'alliance-Senard
information fournie par Reuters 16/01/2020 à 12:47

    * Le conseil de Renault choisira bientôt le nouveau DG, mais
sans
urgence-Senard
    * L'alliance décidera fin janvier de nouveaux projets
communs
    * Pas de réponse aux critiques de Ghosn, Senard se concentre
sur
l'avenir

 (Actualisé avec précisions, citations)
    par Sarah White et Gilles Guillaume
    PARIS, 16 janvier (Reuters) - Le président de Renault
 RENA.PA  Jean-Dominique Senard s'est déclaré jeudi "très
satisfait" des nouvelles structures de gouvernance de l'alliance
avec Nissan et a rejeté les spéculations sur un prochain
divorce.
    "Nous avons un conseil de l'alliance composé de personnes
qui sont toutes ultrafavorables à l'alliance", a-t-il déclaré
lors d'un petit-déjeuner de presse organisé par l'Association
des journalistes économiques et financiers (Ajef).
    "(Il y a) une volonté commune d'associer nos plans
stratégiques et une volonté absolue de mener cette alliance au
succès".
    Une vingtaine d'années après sa création, le partenariat 
franco-japonais, longtemps miné par des rivalités internes, est
entré dans une zone de turbulences depuis l'arrestation en
novembre 2018 au Japon de Carlos Ghosn. Architecte, avec Louis
Schweitzer, du rapprochement en 1999, il en a été ensuite
l'homme fort et l'incarnation jusqu'à sa disgrâce.
    Depuis qu'il s'est soustrait à la justice japonaise en se
réfugiant au Liban en toute fin d'année dernière, l'ancien
patron de Renault-Nissan multiplie les accusations contre
l'absence présumée de stratégie. Il reproche notamment à ses
successeurs de ne pas avoir concrétisé un rapprochement avec
Fiat Chrysler Automobiles, engagé aujourd'hui dans une fusion
avec PSA, et affirme que l'alliance est devenue une "mascarade".
    Un réquisitoire qu'a rejeté Jean-Dominique Senard. "Toutes
les conditions sont réunies pour que l'alliance réussisse en
2020", a-t-il dit. Il a par ailleurs qualifié de "fake news" les
informations du Financial Times selon lequel Nissan se serait
préparé à un divorce avec Renault.  
    Le constructeur japonais avait lui aussi opposé un démenti à
cet article en soulignant que l'alliance avec Renault était la
"source de sa compétitivité".
    
    RÉUNION FIN JANVIER SUR DES PROJETS INDUSTRIELS COMMUNS 
    Jean-Dominique Senard s'est refusé à tout commentaire sur
les accusations ou la suite du feuilleton Ghosn, qui entend
faire valoir ses droits liés à sa retraite.
    "Je ne pense qu'à l'avenir", a dit le président du conseil
de l'alliance, où siègent aussi les directeurs généraux de
Renault, Nissan et Mitsubishi. Cette structure a été créée après
l'arrestation de l'ancien "shogun" de l'industrie automobile
pour placer chaque partenaire sur un pied d'égalité et éviter
une trop forte personnalisation du pouvoir telle que l'incarnait
Ghosn.  
    Il a indiqué que ce conseil opérationnel se réunirait à la
fin du mois pour décider de nouveaux projets industriels
communs. Il se tiendra le 30 janvier au Japon, dit-on de source
proche de Renault.
    Depuis sa première réunion en avril dernier, la nouvelle
structure de pilotage de l'alliance, dont Jean-Dominique Senard
est président, se réunit alternativement dans les deux pays. 
    "80% du potentiel de l'alliance est devant nous, pas
derrière, nous allons exprimer tout ce potentiel", a-t-il dit,
soulignant que ces projets industriels communs étaient la
priorité absolue des partenaires de l'alliance, contrairement à
une évolution de sa structure capitalistique.
    Renault détient 43% de Nissan, qui possède en retour 15% du
capital du constructeur français, mais sans droits de vote.
Cette structure peut toujours évoluer dans le temps, mais ce
n'est pas la priorité, a souligné le président du groupe au
losange.
    Concernant la gouvernance de Renault, il a estimé qu'il n'y
avait "pas de stress ou d'urgence" à annoncer la nomination d'un
nouveau directeur général, expliquant que l'intérim confié à
Clotilde Delbos depuis le limogeage de Thierry Bolloré en
octobre fonctionnait.
    Il a salué au passage le travail "extraordinaire" accompli
par la directrice générale intérimaire de Renault et indiqué que
les rapports avec l'Etat français, actionnaire du constructeur,
étaient "excellents".
    Parmi les candidats en lice, outre Clotilde Delbos, Luca De
Meo est d'autant plus pressenti pour prendre la tête de Renault
d'ici février qu'il a démissionné de son poste au sein de la
filiale espagnole de Volkswagen  VOWG_p.DE , Seat, le 7 janvier.
    De surcroît, une source proche du dossier a indiqué qu'un
autre candidat, le directeur général de Faurecia  EPED.PA 
Patrick Koller, s'était volontairement retiré de la course avant
Noël.

 (édité par Henri-Pierre André et Sophie Louet, avec Mark Potter
à Londres)
 

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