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Renault en quête d'un nouveau plan et de nouveaux partenaires
information fournie par Reuters 25/10/2019 à 11:29

    * Les objectifs du plan 2017-2022 sous revue complète
    * Tout peut être mis sur la table-DG par intérim
    * Dégradation plus forte que prévu des ventes à Nissan et
Daimler
    * Discussions avec d'autres partenaires industriels
potentiels
    * 

 (Actualisé avec précisions, conférence analystes)
    par Gilles Guillaume et Christian Lowe
    PARIS, 25 octobre (Reuters) - Renault  RENA.PA  compte
présenter d'ici quelques mois une nouvelle feuille de route
stratégique afin de corriger les failles du plan actuel qui ont
pesé sur son chiffre d'affaires au troisième trimestre et amené
le groupe au losange à revoir en baisse ses objectifs 2019.
    Le constructeur, qui recherche de nouveaux partenaires
industriels pour compenser la baisse des ventes à Nissan
 7201.T  et Daimler  DAIGn.DE , a engagé une revue complète de
l'ambitieux plan "Drive the future" lancé par l'ex-PDG Carlos
Ghosn fin 2017, à une époque où Renault enchaînait les résultats
record au sein d'une alliance avec Nissan et Mitsubishi  7211.T 
devenue le premier groupe automobile mondial.
    Deux ans plus tard, cette stratégie a fait long feu.
    Fragilisé par sa politique de remises pour soutenir ses
ventes aux Etats-Unis, Nissan a revu en baisse ses prévisions de
résultats en début d'année. Renault a fait de même la semaine
dernière, affecté par une dégradation de ses marchés et une
chute des ventes à ses partenaires, une des recettes de son
succès passé.
    "Il est trop tôt pour mentionner les pistes sur lesquelles
nous travaillons, nous avons quelques idées que nous avons mises
sur le papier, il faut les préciser avant de pouvoir tout
annoncer, j'imagine dans quelques mois", a dit Clotilde Delbos,
directrice générale par intérim et directrice financière de
Renault au cours d'une téléconférence avec les analystes.
    Le nouveau plan privilégiera les prix face aux volumes ainsi
que le contrôle des coûts face aux dépenses accrues induites par
le durcissement réglementaire sur les émissions polluantes.
    Au troisième trimestre, les prix ont déjà eu un effet
positif substantiel de 2,1 points sur les ventes et les nouveaux
lancements - Clio 5, deuxième voiture la plus vendue en Europe,
nouvelle Zoé électrique et nouveau Captur, autre best-seller du
groupe - devraient l'aider dans cette voie.
    "Nous attendons la nouvelle stratégie du groupe pour
comprendre les principaux leviers du plan", commente Citi dans
une note. "Renault (et l'alliance) se trouvent au milieu d'une
transition et la nature complexe de la phase actuelle fait qu'il
est difficile de trouver un bon scénario d'investissement."
    L'action, qui avait perdu une semaine plus tôt 11% à
l'ouverture après son warning, fait du surplace vendredi matin
(-0,4%).
    
    OPPORTUNITÉS DANS LES UTILITAIRES, L'ÉLECTRIQUE, L'HYBRIDE
    Les hausses de prix au troisième trimestre n'ont pas suffi à
compenser la dégradation des ventes aux partenaires (-5,5
points), qui a contribué à l'avertissement de la semaine passée.
    Ces ventes ont été plombées par la demande mitigée pour le
SUV Rogue de Nissan, fabriqué chez Renault en Corée du Sud pour
les Etats-Unis, et pour la Nissan Micra fabriquée chez Renault à
Flins, ainsi que par la contre-performance d'une des Smart de
Daimler, produite également par le constructeur français en
Slovénie.
    La baisse de la demande de tiers pour les véhicules
utilitaires assemblés chez Renault, la fermeture du marché
iranien depuis août 2018 et la disgrâce des motorisations diesel
ont également pesé sur les trois mois écoulés.
    "Je ne crois pas à un rebond des ventes à partenaires dans
un futur proche", a ajouté Clotilde Delbos.
    Pour redresser la barre, le groupe discute actuellement avec
d'autres constructeurs pour leur proposer ses services dans les
fourgons, l'électrique ou l'hybride. "Nous sommes en discussion
avec beaucoup d'autres partenaires pour trouver des idées et
remplir le tuyau", a poursuivi la directrice générale.
    Dans un secteur plus que jamais à la recherche d'économies
d'échelle, Renault a failli en juin fusionner avec Fiat Chrysler
 FCHA.MI . Recentré depuis sur son alliance avec Nissan, il
explore actuellement de nouvelles pistes de synergies au niveau
des régions et des fonctions.
    En référence à l'abandon possible par Nissan de la marque
Datsun, l'un des projets phare de l'ère Ghosn, Clotilde Delbos a
été interrogée sur l'avenir du programme de Formule Un de
Renault, aussi prestigieux que coûteux, ou sur celui de la
marque Alpine, relancée en 2017.
    "Si nous ne visons pas spécifiquement ces deux activités
(...) tout peut être sur la table à un certain point", a-t-elle
répondu. "Ce n'est pas une revue mineure, mais une revue de fond
en comble pour tenir compte du nouveau contexte de marché."
    Comme Michelin  MICP.PA  et Valeo  VLOF.PA  la veille,
Renault a abaissé ses prévisions de marché, avec désormais un
recul attendu de 4% à l'échelle mondiale contre -3% anticipé
jusqu'à présent.
    Renault a répété en revanche ses nouvelles prévisions
abaissées pour 2019, soit un recul de 3% à 4% de son chiffre
d'affaires et une marge opérationnelle de l'ordre de 5%. Ces
nouveaux objectifs l'éloignent du chiffre d'affaires de plus de
70 milliards et de la marge opérationnelle de plus de 7% visés
par Carlos Ghosn à l'horizon 2022.

 (Edité par Bertrand Boucey)
 

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1 commentaire

  • 25 octobre 11:45

    Ils ont jetés l'eau et le bébé du bain....ce qui les mets dans de beaux draps !


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