Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Rémy Cointreau : chute de 35% des revenus trimestriels en comparable
information fournie par AOF 25/07/2023 à 08:51

(AOF) - Au cours du premier trimestre 2023-24, Rémy Cointreau a réalisé un chiffre d’affaires de 257,5 millions d’euros, en baisse de 35% en organique en données comparables. En données publiées, le chiffre d’affaires du groupe de vins et spiritueux a reculé de 37,2%, incluant un effet négatif des devises de 2,2%. Selon Rémy Cointreau, cette performance traduit une base de comparaison exceptionnellement élevée, sa volonté de baisser fortement le niveau de ses stocks de Cognac aux Etats-Unis et une poursuite de la normalisation de la consommation aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, le chiffre d'affaires de la division Cognac a reculé de 44,7% en organique à 155,1 millions d'euros, " essentiellement affecté par une baisse significative des ventes dans la région Amériques ".

Pour l'année 2023-24, Rémy Cointreau prévoit la poursuite d'une forte normalisation de la consommation aux Etats-Unis à un niveau qui demeurera, toutefois, nettement supérieur à celui de 2019-20.

En parallèle, le groupe anticipe une forte croissance dans le reste du monde, soutenue par une progression importante en Chine, une très bonne performance de la région EMEA et du Reste de l'Asie ainsi qu'un niveau d'activité similaire à celui de 2019-20 pour le Travel Retail.

Dans ce contexte, le Groupe anticipe un chiffre d'affaires stable en organique pour 2023-24. Cette prévision intègre un recul marqué du chiffre d'affaires au premier semestre, impacté par une très forte baisse du chiffre d'affaires aux Etats-Unis et des bases de comparaison élevées et une forte reprise de la croissance au second semestre dans le sillage d'un net rebond de l'activité aux Etats-Unis à partir du troisième trimestre. Par ailleurs, Rémy Cointreau entend confirmer son niveau de profitabilité en organique cette année.

Le groupe prévoit pour l'année un effet défavorable de ses devises entre 50 et 60 millions d'euros sur le chiffre d'affaires et entre 10 et 15 millions d'euros sur le résultat opérationnel courant.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe de spiritueux né en 1703, avec 12 marques mondiales -Remy Martin et Louis XIII pour les cognacs, diversifié dans les liqueurs et spiritueux avec Cointreau et Metaxa pour les spiritueux, Mount Gay pour le rhum, The Botanis pour le gin et, pour le whisky, Bruichladdich, Port Charlotte, Ocformore, Westlan et Hautes Glaces ;

- Ventes de 1,55 Md€ réparties entre 2 divisions –le cognac pour 71 %, les liqueurs et spiritueux pour 27 % ;

- Positionnement international, les Etats-Unis, étant 1er marché du groupe (50% des ventes dans les Amériques), devant l’Asie-Pacifique (33%) et le reste du monde ;

- Modèle d'affaires : devenir numéro 1 mondial des spiritueux d’exception et contrôler le circuit de distribution (85 % des ventes), afin de maîtriser les prix de vente des spiritueux d’exception, au prix unitaire supérieur à 50 $ ;

- Capital contrôlé par les familles fondatrices (55 % des actions et 70 % des droits de vote), Eric Vallat étant directeur général et Marie-Amélie de Leusse président du conseil d’administration de 12 membres ;

- Bilan solide renforcé par le paiement du dividende en actions, avec une dette nette notée A de 536 millions d'euros donnant un effet de levier de 0,86.

Enjeux

- Stratégie 2029/30 visant à devenir le n° 1 mondial des spiritueux d’exception :

- part des spiritueux d’exception portée à 65 % des ventes la part des spiritueux

- marge brute de 72 % et marge opérationnelle de 33 % ;

- Stratégie environnementale « Exception durable 2025 » visant le nez zéro en 2050 et validée par le SBTi :

- d’ici 2025, identification de toutes les variétés résistantes au climat et éco-conception des bouteilles,

- d’ici 2030, formation de tous les partenaires agricoles à l’agroécologie, recours intégral aux énergies renouvelables et réduction de moitié des émissions de CO2 par bouteille ;

- Support à la baisse des titres par l’importance des stocks ;

- Avenir de la diversification dans la parfumerie de luxe avec Maison Psyché ;

- Poursuite de la remontée de l’activité des liqueurs et spiritueux, 3 fois moins margée que celle du cognac qui contribue à 94 % du bénéfice opérationnel.

Défis

- Forte saisonnalité des ventes, d’où un exercice décalé au 31 mars ;

- Inflation des coûts de production compensée par les hausses de prix et les économies de coûts ;

- Impact négatif des devises sur les revenus (de 50 à 60 M€) et sur le résultat opérationnel (de 10 à 15 M€) pour l’exercice en cours ;

-Après un exercice record (71,3 % de marge brute), anticipations 2022/23 : après un repli au 1er semestre, reflétant la normalisation de la consommation aux Etats-Unis, vers une stabilité des revenus et du bénéfice et investissements publicitaires et industriels de l’ordre de 180 M€ ;

- Dividende 2021/22 de 3 € dont 1 € de dividende exceptionnel au titre des résultats et des perspectives.

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

Valeurs associées

Euronext Paris +1.75%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.