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Rémy Cointreau anticipe une baisse maîtrisée de la marge opérationnelle courante
information fournie par AOF 26/04/2024 à 08:34

(AOF) - Rémy Cointreau a réalisé en 2023-2024 un chiffre d’affaires annuel de 1,194 milliards d’euros, en baisse de 19,2% en organique (soit +16,2% par rapport à 2019-20). En données publiées, le chiffre d’affaires a reculé de 22,9%, incluant un effet négatif des devises de - 3,7%, principalement lié à l’évolution du renminbi chinois et du dollar américain. Cette performance inclut une évolution organique quasi stable (-0,7%) du chiffre d’affaires au quatrième trimestre 2023-24, soit une progression de +14,3% en organique par rapport au quatrième trimestre 2019-20.

En 2023-2024, les régions APAC et EMEA enregistrent une croissance de respectivement 2% et 0,7%, soulignant leur résilience dans un contexte de consommation atrophiée.

Après un troisième trimestre marqué par une baisse des expéditions en Europe et en Chine, le groupe est parvenu à normaliser le niveau de ses stocks au quatrième trimestre.

A l'inverse, le chiffre d'affaires de la région Amériques a reculé de 39,6%, toujours impacté par un déstockage important dans un contexte marqué par l'inflation, un marché plus promotionnel et une forte normalisation de la consommation post Covid.

Rémy Cointreau anticipe pour l'année 2023-2024, une baisse maîtrisée de la marge opérationnelle courante en organique grâce à la mise en œuvre d'un plan important de réduction des coûts estimé à environ 100 millions d'euros cette année (dont 25 millions d'euros ont déjà été réalisés au premier semestre).

Le groupe prévoit désormais pour 2023-2024 un effet défavorable du taux de change sur le résultat opérationnel courant compris entre -7 et -10 millions d'euros (contre -10 et -15 millions d'euros précédemment).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe de spiritueux né en 1703, avec 12 marques mondiales -Remy Martin et Louis XIII pour les cognacs, diversifié dans les liqueurs et spiritueux avec Cointreau et Metaxa pour les spiritueux, Mount Gay pour le rhum, The Botanis pour le gin et, pour le whisky, Bruichladdich, Port Charlotte, Ocformore, Westlan et Hautes Glaces ;

- Ventes de 1,55 Md€ réparties entre 2 divisions –le cognac pour 71 %, les liqueurs et spiritueux pour 27 % ;

- Positionnement international, les Etats-Unis, étant 1er marché du groupe (50% des ventes dans les Amériques), devant l’Asie-Pacifique (33%) et le reste du monde ;

- Modèle d'affaires : devenir numéro 1 mondial des spiritueux d’exception et contrôler le circuit de distribution (85 % des ventes), afin de maîtriser les prix de vente des spiritueux d’exception, au prix unitaire supérieur à 50 $ ;

- Capital contrôlé par les familles fondatrices (55 % des actions et 70 % des droits de vote), Eric Vallat étant directeur général et Marie-Amélie de Leusse président du conseil d’administration de 15 membres ;

- Bilan solide, avec une dette nette notée A de 536 M€ donnant un effet de levier de 0,84.

Enjeux

- Stratégie 2029/30 visant à devenir le n° 1 mondial des spiritueux d’exception :

- part des spiritueux d’exception portée à 65 % des ventes la part des spiritueux

- marge brute de 72 % et marge opérationnelle de 33 % ;

- Stratégie environnementale « Exception durable 2025 » visant le nez zéro en 2050 et validée par le SBTi :

- d’ici 2025, identification de toutes les variétés résistantes au climat et éco-conception des bouteilles,

- d’ici 2030, formation de tous les partenaires agricoles à l’agroécologie, recours intégral aux énergies renouvelables et réduction de moitié des émissions de CO2 par bouteille ;

- L’importance des stocks, d’une valeur supérieure à la capitalisation boursière, offre un support à la baisse des titres ;

- Diversification dans la parfumerie de luxe avec Maison Psyché ;

- Poursuite de la remontée de l’activité des liqueurs et spiritueux, 3 fois moins margée que celle du cognac qui contribue à 94 % du bénéfice opérationnel.

Défis

- Forte saisonnalité des ventes, d’où un exercice décalé au 31 mars ;

- Inflation des coûts de production compensée par les hausses de prix et les économies de coûts ;

- Impact négatif des devises sur les revenus (de 50 à 60 M€) et sur le résultat opérationnel (de 10 à 15 M€) pour l’exercice en cours ;

- Incertitudes sur la confirmation de la reprise des ventes en Chine ;

- Avertissement en octobre 2023; recul anticipé du chiffre d'affaires compris entre 15% et 20% en organique et baisse maîtrisée de la marge opérationnelle courante en organique ;

- Dividende 2021/22 de 3 € dont 1 € de dividende exceptionnel au titre des résultats records.

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

Valeurs associées

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