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Remontée du pétrole : le moment de revenir sur le secteur parapétrolier ?
information fournie par Boursorama 09/11/2017 à 08:45

La hausse de 14% des cours du brut en l’espace d’un mois est en train de changer la donne pour le secteur parapétrolier

La hausse de 14% des cours du brut en l’espace d’un mois est en train de changer la donne pour le secteur parapétrolier

A l’heure où beaucoup de valorisations atteignent des niveaux stratosphériques, rares sont les actifs qui présentent encore des décotes importantes. Le secteur parapétrolier en fait partie. Mais après une hausse de 14% des cours du brut en l’espace d’un mois, la donne est en train de changer pour ce secteur délaissé par les investisseurs. Depuis la purge anticorruption en Arabie Saoudite, le mouvement de hausse s'accélère pour le pétrole. Le Brent de la mer du nord flirte désormais avec le seuil des 64$, et dépasse ses plus hauts de deux ans quand le WTI se négocie au-dessus des 57$.  Le moment opportun pour revenir à l’achat sur les valeurs qui composent le secteur parapétrolier ?

Pour rappel, en 2014, l’effondrement des cours de l’or noir a contraint les majors comme Total ou Exxon à réduire drastiquement leurs coûts pour rester rentables dans un environnement très difficile. Rationalisation des couts, limitation des investissements, abandon de projets pharaoniques…les grandes compagnies intégrées se sont serrées la ceinture comme jamais auparavant. Et c’est le secteur parapétrolier qui a fait les frais de cette cure d’amaigrissement. Face à la chute des cours du brut, l’industrie parapétrolière est en première ligne, son cœur de métier reposant sur l’offre de services et d'équipements pétroliers et gaziers dans les domaines de l'exploration et de la production offshore (en mer) et onshore (sur terre), ainsi que sur le raffinage et de la pétrochimie.

TechnipFMC : le plus dur est-il derrière nous ?

Boudée par les investisseurs depuis sa fusion en début d’année avec FMC Technologies, TechnipFMC a depuis repris du poil de la bête. Depuis sa publication de résultats le 26 octobre dernier, l’action s’adjuge plus de 7%. Les résultats du troisième trimestre sont pourtant en baisse mais la révision à la hausse de ces perspectives pour 2017 a rassuré les investisseurs.

Autre point important, le carnet de commandes, qui atteint au total 13,9 milliards de dollars, l’équivalent d’une année de chiffre d’affaires. Sur le seul troisième trimestre, le montant des prises de commandes a atteint 2,5 milliards de dollars, dont 1,2 milliard de dollars pour le segment Onshore/Offshore et près d’1 milliard de dollars pour le seul segment subsea, de quoi asseoir la conviction du groupe quant à la reprise de ce marché.

« Nous estimons qu'aux cours actuels du pétrole, la plupart des grands projets dans le subsea peuvent être lancés, les reports de projets étant davantage dus à l’incertitude sur les cours à court terme qu'à des craintes quant à la rentabilité économique des projets eux-mêmes » expliquait Doug Pferdehirt, directeur général du groupe à l’occasion de la publication.

Pour Technip comme pour son concurrent italien Saipem qui a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre, il semblerait que le plus dur soit passé.  Signe de confiance dans l’avenir, Technip a même décidé de verser un dividende de 0,13 euro qui sera détaché le 20 novembre, soit un rendement de 2% au cours actuel.

Vallourec : fin de la descente aux enfers ?

Leader mondial sur ses marchés, Vallourec fournit des solutions tubulaires pour les puits de pétrole et de gaz en conditions extrêmes mais aussi d’autres applications pour des centrales électriques de dernière génération et des équipements mécaniques ultra-performants.

Le groupe publiera ses résultats le 9 novembre prochain. A l’occasion de sa publication du deuxième trimestre cet été, le groupe avait d’ailleurs souligné : «Aux Etats-Unis, la demande en produits pétrole et gaz est restée forte grâce à la croissance du nombre d’appareils de forage en activité. Cette tendance nous a permis de commencer à augmenter nos prix. Au Brésil, nous avons profité d’un bon niveau de livraisons pour l’offshore en début d’année. Dans le reste du monde, le nombre d’appel d’offres émanant des compagnies pétrolières nationales reste stable tandis que l’activité des compagnies pétrolières internationales montre les signes d’un rebond à venir dans un environnement toujours compétitif.»

Même son de cloche pour son comparable italien Tenaris qui évoquait «des pressions sur les prix partout dans le monde » mais se montrait plus optimiste pour le quatrième trimestre, indiquant que «les volumes devraient se redresser ainsi que le facteur de charges de nos usines, grâce aux commandes du Moyen-Orient et d'Asie, et à une reprise des forages en Amérique du Nord».

De quoi laisser espérer que le bas du cycle est probablement dépassé. Un regain de confiance confirmé par l’indice Pipe Logix OCTG, référence pour les tubes de sondage pour l'industrie pétrolière, qui augmente mois après mois depuis octobre 2016.

Pour résumer, l’environnement reste difficile mais les fondamentaux s’améliorent avec la reprise des volumes. Les analystes de CM-CIC estiment d’ailleurs que « Vallourec bénéficiera du plein effet des hausses de prix sur des volumes nord-américains encore en nette augmentation, qui devrait bien que plus compenser une baisse attendue de la contribution du Brésil alors que les signes d’amélioration des appels d’offres provenant des compagnies pétrolières internationales n’auront pas d’impact avant 2018 et que la concurrence reste forte pour les autres activités de Vallourec» .

CGG : Une restructuration pour repartir du bon pied

CGG figure parmi les premiers fournisseurs mondiaux de services et de produits géophysiques destinés aux compagnies pétrolières et gazières. Confrontée à de grosses difficultés, la société a mis en place un plan de restructuration financière qui doit être validé par une assemblée générale extraordinaire.  Sauf que lors de la dernière réunion, le quorum nécessaire (qui concerne les résolutions du plan de restructuration) n’a pas été atteint. Seuls 22,48% des actionnaires étaient présents ou représentés, contre 25% minimum nécessaire. Une deuxième assemblée extraordinaire a donc été convoquée, elle aura lieu le 13 novembre prochain. Etape décisive pour l'avenir de la société, le plan de restructuration devrait être approuvé car deux gros investisseurs, Bpifrance et DNCA, qui pèsent 17,3% du capital, soit 77% des parts présentes, ont déjà communiqué leur intention de voter en faveur des résolutions. A l’issue du vote, CGG va pouvoir se libérer d’un poids, mais il n’en reste pas moins que la situation financière du groupe demeure fragile.

Rubis : une résilience remarquable

Dernière valeur à passer au crible : Rubis. L’opérateur international spécialisé dans l'aval pétrolier et chimique publiera ses résultats le 9 novembre prochain. L'activité s'organise autour de 3 pôles : la distribution de GPL et de fiouls, le stockage, et enfin le support et les services.

Jusqu’à présent le groupe a fait preuve de résilience dans un environnement difficile grâce à un excellent «pricing power ». La société spécialisée dans l’aval pétrolier est capable d’afficher une croissance supérieure à 10 %, même en temps de crise. Pas étonnant que le titre s’inscrive d’ailleurs en hausse de 42,26% depuis le 1er janvier.

Mais les ouragans survenus en octobre dans les Caraïbes (zone qui représente 56,8% du chiffres d’affaires et 40% des profits) vont-ils gripper la machine ?  Selon Natixis avec 2 stations-services détruites par l’ouragan Irma, les aléas climatiques ont eu impact limité jusqu’à présent. Mais « au-delà des simples dégâts matériels sur lesquels le groupe est assuré, l’impact de cet ouragan sur les infrastructures de la zone en général pourrait peser à court terme sur la dynamique dans cette partie du monde » préviennent les analystes de Natixis qui visent 64 euros sur le dossier.

Oddo de son côté émet une recommandation achat fort sur la valeur. Le broker a un objectif de cours à 62,50 euros, une conviction à l’achat qui repose sur « la grande solidité du modèle économique (importantes barrières à l’entrée, investissements judicieux, bonne diversification géographique ».

Quant à la publication à venir, les analystes de Portzamparc s'attendent à un chiffre d'affaires de 929 ME au 3ème trimestre, en croissance de +25%. Les analystes qui sont à renforcer visent 59,10 euros sur le dossier.

Ainsi malgré la remontée des cours du pétrole, l’environnement reste difficile car hautement concurrentiel après deux années de vache maigre. Pour autant, les fondamentaux s’améliorent avec la reprise des volumes, notamment en Amérique du Nord. De bon augure pour le secteur dans son ensemble, même s’il faudra encore du temps aux parapétrolières pour panser leurs plaies.

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