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Remaniements à la tête de l'armée en Algérie
information fournie par Reuters 03/09/2018 à 16:04

    ALGER, 3 septembre (Reuters) - Le président algérien
Abdelaziz Bouteflika a limogé cet été plusieurs généraux au
sommet de la hiérarchie militaire, renforçant son emprise sur le
pouvoir alors qu'il pourrait briguer un cinquième mandat
présidentiel l'an prochain malgré ses ennuis de santé.
    Au cours du dernier trimestre, le chef de l'Etat, 81 ans, a
limogé une douzaine de généraux de haut rang, voulant
apparemment accélérer la réforme des services de sécurité et de
défense lancée il y a plusieurs années pour "dépolitiser"
l'armée, omniprésente dans la vie publique depuis l'indépendance
de 1962, dit-on de sources politiques.
    Ces remaniements au sommet de la hiérarchie militaire, qui
autrefois provoquaient émoi et interrogations, ont pris
aujourd'hui un air de routine.
    "Les généraux avaient l'habitude de chasser les gens, pas
d'être chassés", a déclaré à Reuters un officier en retraite des
services de renseignement qui a requis l'anonymat. "Les
décisions qui étaient prises aux Tagarins sont maintenant prises
à Zéralda", a-t-il ajouté.
    Les Tagarins sont le quartier d'Alger où se trouve le
ministère de la Défense, Zéralda est la petite ville côtière à
20 km à l'ouest de la capitale où réside le chef de l'Etat
depuis 2013.
    Lorsqu'Abdelaziz Bouteflika a été élu pour la première fois
à la présidence en 1999, l'armée et les services de
renseignement étaient considérés comme les véritables puissances
détentrices du pouvoir en Algérie.
    Aujourd'hui, le président semble avoir concentré les rênes
du pouvoir au sein de son "premier cercle" politique, au
détriment des militaires. Y figurent notamment son frère, Saïd
Bouteflika, le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le ministre de
l'Intérieur Nouredine Bedoui.
    Parmi les généraux limogés ces derniers mois, on note
Abdelghani Hamel, qui était le chef de la police, quatre
commandants de région militaire, le commandant des forces
terrestres de l'armée et le chef des services renseignement
militaires.
    Déjà, en 2015, le président Bouteflika avait procédé à de
vastes remaniements, se séparant du puissant chef du Département
du renseignement et de la sécurité (DRS), Mohamed Mediene, et de
dizaines de généraux.
    Le DRS a été remplacé en janvier 2016 par le Département de
surveillance et de sécurité (DSS), dirigé par un général en
retraite, Athmane Tartag, qui rend compte directement à la
présidence et non plus à l'armée.
    "C'est un long processus, l'objectif est d'avoir une armée
plus professionnelle qui ne se mêle pas de politique", a
expliqué Arslan Chikhaoui, président du cabinet de conseil NSV
Consultancy & Studies Centre.

 (Lamine Chikhi; Guy Kerivel pour le service français)
 

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