Des milliers d'Athéniens se sont retrouvés dimanche soir place Syntagma pour fêter la large victoire, plus de 61 % des scrutins, du non au référendum sur la proposition des créditeurs de la Grèce. Un succès d'autant plus surprenant que la campagne s'est déroulée dans une ambiance dramatisée par la fermeture des banques et que la grande majorité de la presse, hostile au gouvernement d'Alexis Tsipras, avait pris fait et cause pour le oui.
Des manifestants fiers mais graves et conscients des épreuves qui les attendent. "On ne peut pas se dire heureux, car on ne sait pas ce qui va arriver demain, déclare Emy Milona, une étudiante en économie de 22 ans. Mais le scrutin est un message fort pour l'Europe. Maintenant, le gouvernement doit retourner à la table des négociations, sans l'arrogance qu'il a pu manifester au cours des premiers mois à cause de son inexpérience. Mais l'Europe n'a aucun intérêt à nous fermer la porte au nez." Pour Giorgio, 42 ans, qui travaille dans un cabinet d'assurance, c'est l'avenir de ses enfants qui s'est peut-être joué hier au soir. "Nous ne voulons plus voir des Grecs obligés de faire les poubelles pour manger. Pendant les cinq dernières années, nous avons été humiliés. Avec le référendum, le peuple a repris le pouvoir. Ça s'appelle la démocratie et c'est en Grèce que ça a été inventé. Je n'ai pas d'esprit de revanche, mais je sens que ce soir j'ai récupéré une part de dignité qui m'avait été...
6 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer