(Actualisé avec Airbus et Jaguar Land Rover) 16 janvier (Reuters) - Principales réactions du monde économique au rejet massif par les parlementaires britanniques de l'accord de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne négocié entre Londres et Bruxelles : FRANÇOIS VILLEROY DE GALHAU, GOUVERNEUR DE LA BANQUE DE FRANCE Si l'éventualité d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord se concrétisait, "pour les établissements financiers, (les) conséquences nous paraissent toutes gérables", a dit François Villeroy de Galhau devant la commission des Finances du Sénat. "La préparation du secteur financier est aujourd'hui plutôt meilleure que celle des autres secteurs économiques." FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE (FBF) "Sous le contrôle des autorités prudentielles, les banques françaises se préparent depuis près de deux ans à tous les scenarii", écrit la FBF dans un courriel à Reuters. "Tout en regrettant le vote britannique et en réaffirmant leur attachement à une issue négociée, elles ont mis en œuvre les travaux nécessaires afin d'assurer, dans toutes les hypothèses, la continuité des services pour l'ensemble de leur clientèle qui serait affectée." MOUVEMENT DES ENTREPRISES DE FRANCE (MEDEF) "Le Medef espère encore qu'une solution négociée puisse être trouvée et acceptée (...)", écrit dans un communiqué la première organisation patronale française, qui propose sur son site internet un guide sur le Brexit. "En tout état de cause, le Medef appelle toutes les entreprises à se préparer au pire scénario, c'est-à-dire un non-accord. Il les invite à examiner, dans tous les secteurs, les conséquences pour leur activité d'un Brexit sans accord en termes : logistiques, juridiques, fiscaux, douaniers, de transfert des données, de certification..." CONFÉDÉRATION DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (CPME) "La Confédération des PME recommande aux entreprises de vérifier le plus rapidement possible l'origine des produits alimentant leur chaîne d'approvisionnement, et ce afin de surveiller leur conformité avec les règles en vigueur dans l’Europe des 27." "De même, il leur revient dès à présent de protéger leurs marques, dessins et modèles auprès de l'IPO (Intellectual Property Office). La seule protection communautaire s'avérera brutalement inefficace au Royaume-Uni." "Quant aux formalités douanières, auxquelles viendront s'ajouter des contrôles phytosanitaires, elles causeront un préjudice considérable aux entreprises. Le commerce de denrées alimentaires périssables deviendra ainsi pratiquement impossible." "Enfin, le Royaume-Uni n'étant plus concerné par la TVA intracommunautaire, la CPME demande au gouvernement français de mettre en place des dispositifs fiscaux pour éviter les mécanismes compensatoires." GETLINK, OPÉRATEUR DU TUNNEL SOUS LA MANCHE "Eurotunnel a adapté ses infrastructures pour que, avec ou sans accord, soit maintenue la fluidité du trafic", écrit dans un communiqué Getlink GETP.PA , qui a lancé en novembre 2018 une campagne en ligne #BrexitAndBeyond "Eurotunnel travaille à ce que les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit n'aient pas d'impact significatif sur le trafic dans le tunnel." "Eurotunnel appelle les responsables politiques à préciser dès que possible la nature des accords douaniers à mettre en place entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne. Seules des règles claires permettront aux acteurs économiques de continuer à investir et à créer des emplois et de préserver la dimension humaine, sociale et culturelle des échanges entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne." FÉDÉRATION DES EXPORTATEURS DE VINS ET SPIRITUEUX DE FRANCE (FEVS) Ce vote "place nos entreprises dans une situation d’incertitude totale sur les règles qui régiront le commerce bilatéral à compter du 30 mars 2019", déclare Antoine Leccia, président de la FEVS, dans un communiqué. Il demande aux autorités compétentes de préciser et d'informer "au plus vite" les entreprises des nouvelles règles et modalités qui s'appliqueront "afin qu'elles puissent s'y adapter dans les meilleurs délais". "Tous les moyens humains et techniques nécessaires doivent être mis en oeuvre pour assurer du mieux possible la fluidité des échanges et la pérennité des activités économiques entre la France et le Royaume-Uni." TOM ENDERS, PRÉSIDENT EXÉCUTIF D'AIRBUS Airbus AIR.PA faisait partie des sociétés qui ont participé à une conférence téléphonique entre chefs d'entreprise et ministres britanniques mardi soir après le rejet de l'accord négocié pour le Brexit. Prié de dire si les entrepreneurs avaient reçu des assurances que la Grande-Bretagne ne quitterait pas l’UE sans un accord, Tom Enders a répondu : "Je ne parlerais pas d'assurances mais je dirais que les ministres ont exprimé un certain degré d’optimisme quant au fait qu'un Brexit sans accord ne se produirait pas". XAVIER HUILLARD, PDG DE VINCI Vinci SGEF.PA a envisagé la possibilité d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord lorsqu'il a décidé de prendre le contrôle de l'aéroport londonien de Gatwick, a dit Xavier Huillard lors des voeux du groupe à la presse. "Quand on a fait Gatwick, on avait anticipé les conséquences d'un Brexit hard." JAGUAR LAND ROVER "Nous sommes déçus du vote sur l'accord de Brexit et examinons ses implications", a déclaré le plus grand constructeur automobile britannique dans un communiqué. "Maintenant, nous préconisons vivement comme seule option possible d'exclure immédiatement un non-accord avec le soutien d'une majorité de parlementaires." VDA, FÉDÉRATION ALLEMANDE DE L'INDUSTRIE AUTOMOBILE "Les conséquences d'un non-accord seraient fatales", a déclaré VDA. "Sans une solution ordonnée et concrète pour les entreprises, des emplois dans l'industrie automobile, en particulier du côté britannique, sont en jeu." VOLKSWAGEN AG "Nous avons pris note avec regret des résultats du vote au parlement britannique", a déclaré le groupe automobile allemand VOWG_p.DE . "C'est une phase supplémentaire d'incertitude qui entrave notre capacité de planification. Nous et l'ensemble de l'industrie (automobile) avons besoin de clarté sur la nature des relations entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne. Chaque nouveau retard dans le processus de prise de décision du Brexit met l'investissement et les emplois en danger." BMW GROUP "L'incertitude n'est pas bonne pour les affaires (...) Nous exhortons toutes les parties prenantes à faire tout ce qui est possible pour créer les conditions sûres dont nous avons tant besoin pour notre activité et maintenir les relations commerciales véritablement sans tensions sur lesquelles repose notre réseau de production international", a déclaré le groupe automobile allemand BMWG.DE . DSV, GROUPE DANOIS DE TRANSPORT DE FRET ET DE LOGISTIQUE "S'il doit y avoir une inspection douanière complète de chaque camion traversant la chaîne anglaise, il y aura vite la queue de Londres à Douvres", a dit à Reuters Jens Bjorn Andersen, directeur général de DSV DSV.CO . Il a ajouté que cela pourrait prendre un jour ou deux de plus pour que les marchandises entrent et sortent de Grande-Bretagne. E.ON, FOURNISSEUR ALLEMAND D'ÉNERGIE "En tant que société, nous pensons qu'un Brexit sans compromis créerait de l'incertitude pour notre entreprise", a déclaré dans une lettre aux salariés Johannes Teyssen, président du directoire d'E.ON, un des "six grands" fournisseurs d'énergie du Royaume-Uni. BAH, FÉDÉRATION ALLEMANDE DE MÉDECINS La Grande-Bretagne et les 27 membres restants de l'Union européenne doivent prendre d'urgence des mesures pour garantir la fourniture de produits pharmaceutiques à leurs ressortissants en cas de Brexit désordonné, a déclaré BAH, en ajoutant qu'une sortie désordonnée de l'UE pourrait conduire au chaos. BAH rappelle que près du quart des produits pharmaceutiques destinés au marché européens sont toujours approuvés et mis sur le marché britannique. VCI, FÉDÉRATION ALLEMANDE DE LA CHIMIE "Un Brexit désordonné créerait une situation si complexe qu'il est impossible aux entreprises de se préparer à toutes les éventualités", a déclaré Utz Tillmann, administrateur de VCI, ajoutant que des solutions de transition étaient nécessaires pour éviter le pire. Voir aussi : RÉACTIONS d'économistes et de gérants au rejet de l'accord de Brexit ECLAIRAGE-Les différents scénarios après le rejet de l'accord de Brexit LE POINT sur le Brexit après le rejet de l'accord aux Communes CHRONOLOGIE des négociations du Brexit (Bureau de Paris)
REACTIONS du monde économique après le rejet de l'accord sur le Brexit
information fournie par Reuters 16/01/2019 à 19:09
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