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Quels sont les risques à envisager sur les marchés pour 2018 ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 22/11/2017 à 17:02

Le risque d'un essoufflement du cycle américain couplé au resserrement monétaire en cours aux Etats-Unis fait partie des risques qui vont peser sur les marchés l'année prochaine. (crédit : Adobe Stock)

Le risque d'un essoufflement du cycle américain couplé au resserrement monétaire en cours aux Etats-Unis fait partie des risques qui vont peser sur les marchés l'année prochaine. (crédit : Adobe Stock)

À l’approche de la fin d’année, les grandes sociétés de gestion ou de courtage analysent les risques qu’il faudra garder à l’œil pour l’année prochaine.

Aucun doute qu’à l’heure actuelle, l’économie mondiale est bien orientée et affiche une croissance solide. L’Europe, après avoir longtemps connu une croissance nulle, a poursuivi son accélération économique en 2017 et la plupart des indicateurs sont au vert. Aux Etats-Unis également, la croissance est toujours au rendez-vous avec un niveau de chômage à ses plus bas historiques.

Dans ce contexte, les marchés actions enregistrent des gains substantiels depuis le début de l’année. Beaucoup d’investisseurs s’interrogent néanmoins : ces bonnes performances pourront-elles se poursuivre l’an prochain ? Face à ces interrogations, certaines sociétés d’investissement analysent les risques qui pourraient concerner les marchés actions dans les prochains mois.

Des risques en provenance des Etats-Unis

Le principal risque identifié est celui d’une «déception à propos de la politique économique aux États-Unis», explique ainsi Amundi AM, ce qui pourrait précipiter la fin du cycle économique américain.

Les investisseurs ont déjà commencé à s’inquiéter au cours des dernières semaines des discussions sur la réforme fiscale promise par Donald Trump. «Si rien n’est voté, il faut miser sur de lourdes désillusions pour des marchés financiers qui attendent sans doute beaucoup trop du Président américain», commente la société de gestion.

Les craintes pourraient également provenir d’une «mauvaise interprétation des intentions de la Fed, ou d’une erreur de la Fed», vis-à-vis de sa politique monétaire. Les marchés pourraient en effet être troublés par un discours moins accommodant que prévu de la part du nouveau président de la Fed, Jerome Powell, et par d’éventuelles hausses de taux non anticipées.

«Si la Fed commet une erreur, il faudra miser sur une forte baisse des actions, et sur une contagion notamment sur les marchés émergents. Cette situation favoriserait l’écartement des spreads de taux entre Europe et États-Unis», envisage Amundi AM, qui juge cependant que ce risque est assez faible.

Le risque chinois est toujours en suspens

L’éventuelle réapparition des craintes de 2015 au sujet de l’économie chinoise fait également partie des risques surveillés pour l’an prochain. «La croissance chinoise a été financée par un endettement croissant de l'ensemble des agents économiques, mais surtout des entreprises», au cours des dernières années, rappelle ainsi le courtier Aurel BGC dans une récente note de conjoncture.

Un éclatement de cette bulle de crédit «aurait un impact très négatif, et ses effets en cascade seraient particulièrement désastreux : vulnérabilité des systèmes bancaires, vulnérabilité du système financier, vulnérabilité liée à l’endettement public et privé de la Chine, impacts sur les matières premières et les pays émergents, impacts sur les devises des pays exportateurs de matières premières, pays avancés et pays émergents», explique Amundi AM.

Ce risque est toutefois jugé très peu probable, les autorités chinoises étant attentives au pilotage de leur économie.

Risques financiers dus à la remontée des taux

L’arrêt progressif du soutien des banques centrales aux marchés l’an prochain pourrait se traduire par une remontée des taux et un retour à davantage de volatilité sur les marchés actions. «Le redressement du marché immobilier résidentiel est mis en danger en cas de hausse des taux d'intérêt à long terme», souligne notamment le courtier Aurel BGC.

Amundi AM juge néanmoins ce scénario peu probable : en effet, une remontée des taux longs «fragiliserait la croissance et porterait en soi les germes d’une future baisse des taux longs. Toute hausse des taux longs deviendrait un frein (…) pour les éventuelles velléités de hausse des taux directeurs de la Fed», et a fortiori de la BCE.

Néanmoins, si une hausse des taux venait à peser sur la croissance économique, «La réponse macroéconomique proviendrait à terme des politiques budgétaires et fiscales, mais, traditionnellement, les dépenses publiques ont beaucoup moins de vertus stabilisatrices pour les marchés financiers que les baisses de taux d’intérêt», remarque la société de gestion.

Des risques géopolitiques toujours présents

Enfin, les risques géopolitiques devraient rester présents pour les mois à venir, notamment dans un contexte de recrudescence des tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, et de situation toujours chaotique en Catalogne. Aurel BGC note ainsi une « multiplication des sources de risque politique » dans le monde depuis quelques mois.

«Il ne fait aucun doute qu’il y aura régulièrement des regains de tensions et de volatilité», estime Amundi AM. «Cela sera-t-il de nature à affecter les perspectives de croissance et les orientations des marchés financiers ? Rien n’est sûr à ce stade, mais il est fort probable que cela soit le cas.»

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